Dans sa dernière déclaration face aux juges du Tribunal de district de Zurich, l'ancien patron de banque a admis avoir parfois commis des erreurs au cours des 20 ans qu'il a passés au sein de l'établissement financier. Il n'a toutefois jamais agi avec l'intention de nuire à Raiffeisen ou à la société de cartes de crédit Aduno, a-t-il assuré en demandant son acquittement.

L'accusation réclame six ans de prison contre Pierin Vincenz et l'ex-patron d'Aduno, Beat Stocker, pour escroquerie par métier, gestion déloyale, faux dans les titres et de corruption passive. Elle leur reproche d'avoir eu des participations occultes dans des sociétés pour s'enrichir illégalement lors du rachat de ces sociétés par Raiffeisen ou Aduno.

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Le Ministère public les accuse également d'avoir financé des dépenses privées de plusieurs centaines de milliers de francs à travers des notes de frais. Au total, la somme délictueuse reprochée à Pierin Vincenz est de 9 millions de francs et de 16 millions pour Beat Stocker. Les procureurs ont aussi requis des peines pécuniaires avec sursis ou sursis partiels contre leurs cinq co-accusés.

Un dernier jour d'audiences était agendé à mercredi. Le tribunal n'en fera pas usage. Il doit rendre son jugement le 13 avril prochain.

Dans sa dernière déclaration face aux juges du Tribunal de district de Zurich, l'ancien patron de banque a admis avoir parfois commis des erreurs au cours des 20 années qu'il a passées au sein de l'établissement financier. Il n'a toutefois jamais agi avec l'intention de nuire à Raiffeisen ou à la société de cartes de crédit Aduno, a-t-il assuré en demandant son acquittement.

L'accusation réclame six ans de prison contre Pierin Vincenz et l'ex-patron d'Aduno, Beat Stocker, pour escroquerie par métier, gestion déloyale, faux dans les titres et de corruption passive. Elle leur reproche d'avoir placé des participations occultes dans des sociétés pour s'enrichir illégalement lors du rachat de ces sociétés par Raiffeisen ou Aduno.

"Date" sur Tinder: un entretien d'embauche

Le Ministère public accuse également Pierin Vincenz d'avoir financé de grosses dépenses privées à travers des notes de frais: 200'000 francs pour des visites dans des clubs de strip-tease et 250'000 francs pour des voyages.

Au cours du procès, il a justifié ces dépenses par le besoin d'entretenir ses relations avec ses clients. Il a aussi décrit comme un "entretien d'embauche" un rendez-vous galant fixé dans un restaurant par l'intermédiaire de l'application de rencontres Tinder.

Somme délictueuse: 25 millions de francs

Au total, la somme délictueuse reprochée à Pierin Vincenz est de 9 millions de francs et de 16 millions pour Beat Stocker. Les procureurs ont aussi requis des peines de prison avec sursis ou sursis partiel contre leurs cinq co-accusés, ainsi qu'une peine pécuniaire dans l'un des cas. Ils leur reprochent leur complicité.

Les avocats de la défense réclament l'acquittement de leurs clients respectifs ainsi que des réparations pour tort moral. Durant le procès, ils ont fortement critiqué le travail du Ministère public. Ils ont notamment qualifié de "n'importe quoi" certains passages de l'acte d'accusation et reproché aux procureurs d'y avoir fait fi de certains faits.

Un dernier jour d'audiences était agendé à mercredi. Le tribunal n'en fera pas usage. Il doit rendre son jugement le 13 avril prochain.