Leur bonus avait déjà augmenté de 28% l'année précédente.
"La flambée des bénéfices de Wall Street a continué de dépasser les attentes en 2021 et a généré des bonus record", a commenté le contrôleur de l'Etat de New York Thomas DiNapoli, dans un communiqué mettant en avant les taux d'intérêt bas et le nombre important d'introductions en Bourse.
"Mais les événements récents sont susceptibles de faire baisser la rentabilité et les primes à court terme", a-t-il prévenu en mentionnant la reprise "lente et inégale" des autres secteurs économiques ainsi que la guerre en Ukraine.
Selon les estimations de ses services, les firmes de Wall Street ont dépensé au total 45 milliards de dollars en bonus entre décembre et mars, la période habituelle pour le versement des primes financières.
Inégalité de croissance
Le secteur de la finance liée aux marchés financiers compte 180'000 personnes, ce qui représente environ 5% des emplois du secteur privé dans la ville, mais un cinquième des salaires. Il contribue à hauteur d'environ 18% des impôts versés à l'Etat de New York et de 7% des impôts versés à la ville.
"La ville de New York ne retrouvera pas sa solidité économique d'avant Covid tant que davantage de New-Yorkais et d'autres secteurs - commerce de détail, tourisme, construction, arts et autres - ne connaîtront pas le même succès", a souligné M. DiNapoli.
Le salaire moyen du secteur a de son côté augmenté de 7,7% à 438'370 dollars par an en 2020, soit environ cinq fois plus que le salaire moyen du secteur privé dans la ville, selon les derniers chiffres disponibles.
Reflet de l'inégalité croissance: en 1981, le salaire moyen à Wall Street n'était que deux fois plus élevé que le reste des salaires du secteur privé, remarque le communiqué.