A terme, l'arrivée de ces 86 sociétés sous nos latitudes devrait déboucher sur la création de 955 emplois, selon les indications fournies mardi par le Greater Geneva Bern area (GGBa), plateforme qui regroupe la promotion économique des cantons de Genève, Vaud, Fribourg, Neuchâtel, Berne et du Valais.

Les implantations n'ont pas fléchi au cours des deux premières années de crise sanitaire, au contraire puisque le GGBa en avait dénombré 79 en 2019. Les restrictions sanitaires ont cependant compliqué la tâche de prospection. "Un grand nombre de clients n'a pas pu se déplacer en Suisse, et par conséquent un certain nombre de projets n'a pas abouti", affirme à AWP le directeur général Thomas Bohn.

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Ces difficultés liées à la pandémie ont néanmoins accéléré la numérisation de la promotion économique. "Nous avons gagné en efficacité, je pense, avec le développement des outils tels que les (téléconférences) ou encore l'organisation de webinaires", note M. Bohn.

L'implantation à Fribourg de Sun Genomics, une entreprise spécialisée dans la recherche sur le microbiome intestinal, a été réalisée en l'absence de visite en Suisse, souligne le dirigeant.

Parmi les autres implantations citées en exemple par le GGBa figurent la société belge de cybersécurité Approach, qui a jeté son dévolu sur Genève, l'italien Pielleswiss, qui développera ses "textiles durables" depuis le site neuchâtelois Microcity, ou encore le groupe américain de services Macher, qui a installé son siège européen à Lausanne.

La Russie délaissée en 2015

Les sociétés européennes restent les plus nombreuses dans les statistiques en Suisse romande, représentant 49 implantations sur les 86 réalisées en 2021, pour 420 créations d'emplois d'attendues. Le continent américain et l'Asie-Pacifique sont loin derrière, avec respectivement 16 et 12 implantations.

Le GGBa évoque un exercice 2021 dans la continuité du précédent et un maintien de tous les indicateurs au vert. "La Suisse occidentale demeure clairement attractive, même s'il reste difficile d'évaluer l'impact à venir des conflits internationaux, de la réforme fiscale initiée par l'OCDE, des relations avec l'Union européenne ou encore du renchérissement du franc", précise-t-il dans un communiqué.

Le portefeuille de projets pour l'exercice en cours est "solide", malgré le contexte géopolitique, assure la plateforme romande de promotion économique. Celle-ci intensifie ses efforts dans des "industries porteuses" comme les productions agroalimentaire et biotechnologique.

L'éclatement de la guerre en Ukraine n'affectera pas les activités, à en croire Thomas Bohn. "Le GGBa n'est plus actif en Russie depuis 2015, et par conséquent nous ne sommes pas concernés à ce niveau-là."