"Le 1er avril 2022, TUI restituera la première partie des lignes de crédit mises à disposition pendant la pandémie", a indiqué l'entreprise allemande mercredi dans un communiqué.
"Les moyens financiers mis à disposition par l'Etat et les banques privées seront restitués à hauteur d'environ 700 millions d'euros", a-t-elle ajouté, précisant qu'"une grande partie de cette somme" sera remboursée à la banque publique allemande KFW.
Hôtels, charters, croisières, qui constituent le coeur de métier du groupe allemand, ont été mis à l'arrêt pendant des mois durant la crise sanitaire qui a mis à genoux le secteur du tourisme.
Le groupe a accusé une lourde perte de 2,48 milliards d'euros l'an dernier, après une perte de 3,1 milliards en 2019-2020.
Durant cette période, TUI a bénéficié de trois plans d'aide du gouvernement allemand, pour un montant total de 4,3 milliards d'euros. Le troisième plan d'aide comportait également le déblocage de 500 millions d'euros par ses actionnaires et banques d'investissement.
Pour rembourser ces fonds le plus rapidement possible, TUI avait notamment décidé en octobre de réaliser une augmentation de capital de 1,1 milliard d'euros.
Et le groupe a aussi reconstitué ses réserves : au 28 mars, TUI affirme avoir en sa possession 4,1 milliards d'euros de liquidités.
Mais cette opération est surtout rendue possible par une amélioration continue de son activité ces derniers mois, après le choc du coronavirus, l'entreprise se félicitant d'une "bonne demande" et d'une "forte dynamique de réservation".
Le groupe s'attend à ce "que l'été 2022 atteigne presque le niveau de l'été 2019", le volume de réservations s'établissant déjà à 80% de celui d'avant la pandémie.
Cela s'explique surtout par la "large levée des restrictions de voyage". Par ailleurs, la dynamique générale des réservations n'a pas été influencée par la guerre de la Russie contre l'Ukraine", commente TUI.
Le voyagiste a pour actionnaire principal le milliardaire russe Alexei Mordachov, visé par les sanctions des Occidentaux.
Il a démissionné du conseil de surveillance du groupe et organisé le transfert d'une partie de ses actions à une société détenue par son épouse. Cette transaction a été suspendue le temps d'une enquête du ministère allemand de l'Economie.