L'activité des deux sites est en grande partie interrompue et les employés y effectuent des travaux d'entretien, indique jeudi le secrétaire général de l'entreprise suisse, Marc Ehrensperger, à la Südostschweiz. Les usines de Nijni Novgorod et de Yelabouga emploient chacune une trentaine de collaborateurs. Elles fournissent en polymères l'industrie automobile locale.

La part de la Russie dans le chiffre d'affaires du groupe basé à Domat/Ems (GR) demeure cependant modeste. Elle ne représente qu'un pourcent de l'ensemble, soit 23 millions de francs en 2021.

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Fille de l'ancien conseiller fédéral UDC, la patronne d'Ems-Chemie, Magdalena Martullo-Blocher a fait les titres de la Südostschweiz, du Blick et de l'hebdomadaire de gauche WOZ. Ces médias ont révélé que la conseillère nationale avait imposé aux employés de l'entreprise qu'ils ne parlent plus de "guerre en Ukraine", mais de "conflit ukrainien", à l'interne comme à l'externe. A travers cette consigne, l'entreprise affirme vouloir protéger ses collaborateurs en Russie.

Dans deux courriels internes, que Keystone-ATS s'est procurés jeudi, les employés de l'entreprise chimique sont tenus de ne plus parler de "guerre en Ukraine" au sein de la firme et dans la communication externe. La Südostschweiz, le Blick et l'hebdomadaire de gauche Woz en ont fait leurs titres.

Selon les deux courriels d'Ems-Chemie, les employés doivent utiliser l'expression "conflit ukrainien", car l'utilisation du mot "guerre" en rapport avec l'Ukraine est passible de prison en Russie. Cette mesure doit donc permettre de protéger les employés de l'entreprise suisse, notamment en Russie, ainsi que les affaires du groupe, écrit la direction. Les chefs des différentes divisions sont appelés à veiller au respect de cette règle.

Production à l'arrêt en Russie

Ems-Chemie possède deux sites de production en Russie, à Nijni Novgorod et de Yelabouga. Elle y compte une trentaine d'employés dans chacune des deux usines.

L'entreprise y a suspendu sa production, ses affaires s'étant effondrées en Russie en raison de la guerre en Ukraine. L'activité des deux sites est en grande partie interrompue et les employés y effectuent des travaux d'entretien, indique le secrétaire général du groupe suisse, Marc Ehrensperger, à la Südostschweiz. Les deux usines fournissent en polymères l'industrie automobile locale.

La part de la Russie dans le chiffre d'affaires du groupe basé à Domat/Ems (GR) demeure cependant modeste. Elle ne représente qu'un pourcent de l'ensemble, soit 23 millions de francs en 2021.