Sans tenir compte des produits pétroliers, l'inflation annuelle s'est limitée à 1,6%, ressort-il des calculs dévoilés vendredi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). L'ampleur du renchérissement s'est révélée conforme aux attentes des économistes consultés par AWP, qui plafonnaient leurs prédictions à 0,6% sur un mois et 2,5% sur un an.
Apurée des produits frais ou saisonniers, ainsi que de l'énergie et des carburants, l'inflation sous-jacente a atteint 1,4% sur douze mois, contre 1,3% en février et 0,8% en janvier.
L'envol des prix de l'énergie et des carburants s'est poursuivi, ceux-ci décollant de 4,8% sur un mois, après avoir déjà progressé de 2,9% en février. En glissement annuel, la hausse a culminé à 20,7% sur un an. Les seuls produits pétroliers ont littéralement explosé de quasiment un tiers (+32,1%) en comparaison annuelle.
L'impact du phénomène se reflète également dans l'évolution des prix en fonction de l'origine des produits. Les biens indigènes n'ont en effet renchéri que de 1,4% sur un an, contre 1,3% en février, tandis que les prix des produits importés ont décollé de 5,5% dans le même laps de temps.
Reflet de l'envol des prix des hydrocarbures, ceux du groupe principal logement et énergie ont gagné 3,7% en l'espace de douze mois et 0,3% en trente jours. L'addition s'est aussi révélée plus salée pour l'habillement et les chaussures (+4,3% sur un mois et +0,8% sur un an), les produits de l'équipement ménager et d'entretien courant (+1,4%, +5,3%), ainsi que les transports (+2,4%, +9,0%).
Les quelques exceptions à l'inflation sont à chercher du côté de la santé, en repli de 0,1% sur un mois et de 0,5% sur un an, ainsi que des communications (-0,2%, -0,1%).