Alors que 2020 n'a pas été une année facile, et que 2021 s'est avérée pas moins compliquée, "2022 s'annonce tout aussi difficile", a averti M. Bulcke à l'occasion de l'assemblée générale - qui s'est tenue jeudi sans la présence physique des actionnaires - avant de revenir sur le mantra de la multinationale veveysanne, qui s'est fixé pour objectif "d'apporter une contribution positive à la garantie d'un système alimentaire sain et durable tout au long de notre chaîne de création de valeur".
Les critiques autour de la guerre en Ukraine se sont également invitées à l'évènement. "D'aucuns ont peut-être eu l'impression que Nestlé n'avait pas écouté assez attentivement ou que nous n'avions pas agi assez rapidement compte tenu des circonstances", a plaidé le patron de la multinationale, tout en affirmant que "les valeurs et les principes universels devraient s'appliquer même en temps de crise".
Le droit d'accès à l'alimentation est essentiel pour Nestlé, et les activités maintenues en Russie ne sont pas axées sur le profit, a réaffirmé le dirigeant. "Nous essayons toujours de nous orienter avec ces valeurs et de faire ce qui est juste", a assuré M. Schneider, rappelant que le géant alimentaire avait drastiquement réduit la voilure au pays des tsars, limitant ses activités à la nourriture pour bébés et aux alicaments.
La production de la plupart des marques a été arrêtée, toutes les importations et exportations non essentielles vers et depuis la Russie ont été stoppées et la publicité, ainsi que les investissements en capital, ont été suspendus, a insisté le patron de Nestlé.