Au niveau national, une diminution de 19% a été réalisée, annonce lundi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV). C'est ce que révèle l'inventaire des gaz à effet de serre pour les années 1990 à 2020, qui sera remis cette semaine au Secrétariat des Nations Unies sur les changements climatiques. Les baisses à atteindre sont inscrites dans la loi sur le CO2 actuellement en vigueur.

Cet échec intervient malgré les mesures liées à la pandémie de coronavirus, l'hiver doux et la possibilité de prendre en compte les prestations de puits de carbone des forêts et des produits en bois suisses (350'000 tonnes de CO2). La levée des restrictions liées à la pandémie entraîne une forte hausse des émissions. La pression reste donc élevée, selon l'OFEV.

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Le secteur du bâtiment a manqué de peu son objectif d'une diminution de 40% des gaz à effet de serre. Le secteur des transports a également raté d'un cheveu son objectif. L'agriculture a elle clairement manqué ses buts. Au final, seul le secteur de l'industrie a atteint sa marque d'une baisse de 15%: ses émissions ont baissé de 17% depuis 1990.

Cet inventaire est géré selon des exigences uniformes réglées sur le plan international. Il dresse un tableau complet des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse. L'inventaire de 2020 clôt la deuxième période d'engagement du Protocole de Kyoto. Il couvre les années allant de 2013 à 2020.

Mesures à renforcer

Afin de diminuer notablement les émissions, les mesures de protection du climat doivent être renforcées dans tous les secteurs, note l'OFEV. Le nouveau projet de révision de la loi sur le CO2 reconduit les instruments ayant fait leurs preuves. Il concerne en particulier les secteurs centraux pour la protection du climat, à savoir le bâtiment et la mobilité.