Les acteurs sur le marché suisse n'ont pas de contrats directs avec la Russie et se fournissent sur divers marchés européens. Il n'en reste pas moins qu'environ 40% du gaz naturel consommé en Suisse provient de Russie, rappelle mardi le Département fédéral de l'économie (DEFR).

Or, la guerre en Ukraine a affecté l'approvisionnement en gaz naturel, qui couvre environ 15% des besoins énergétiques de la Suisse. Une réduction, voire une interruption, des livraisons de gaz russe ne peut pas être exclue, que ce soit à la suite d'un embargo de la Russie ou de sanctions des pays occidentaux, relève le DEFR.

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Des travaux sont donc actuellement en cours dans le secteur gazier pour concrétiser des mesures de gestion réglementée. C'est dans ce contexte que Guy Parmelin a rencontré mardi des représentants du secteur, pour faire le point sur l'avancement des préparatifs.

Selon ces discussions, il n'est pour l'heure pas possible de clairement définir les contours d'une pénurie de gaz, ni d'établir un scénario détaillé. Les participants ont convenu que les dispositions prises doivent donc être aussi flexibles que possible. Il s'agit par ailleurs de clarifier les questions juridiques, financières et relevant de la coopération interétatique.

Réduire la température des bâtiments

Les participants, qui s'accordent sur les graves conséquences d'une pénurie de gaz, sont unanimes sur les premières mesures qui pourraient être prises. Il serait nécessaire dans un premier temps d'appeler à une réduction de la consommation, ce qui pourrait avoir un impact important, ne serait-ce par exemple qu'avec une réduction d'un degré de la température des bâtiments.

Il s'agirait également de faire passer les installations bicombustibles du gaz naturel au mazout. En cas de pénurie de produits pétroliers, il serait alors possible de recourir aux réserves obligatoires.

Si ces mesures ne suffisent pas à compenser une perturbation de l'approvisionnement, la consommation pourrait encore être réduite par le contingentement des livraisons de gaz naturel aux gros consommateurs. Les plans de mise en oeuvre et les ordonnances nécessaires sont en préparation, note encore le DEFR.