"L'année 2021 a finalement été une bonne année. S'il n'y avait pas eu l'effet Covid, nous aurions terminé avec un bénéfice de 14 millions", a observé le syndic de la ville, Grégoire Junod, mardi devant les médias.

La crise sanitaire a occasionné des charges et des pertes de revenus pour la capitale vaudoise. Quelque 7,5 millions de francs ont par exemple été dépensés pour soutenir les acteurs victimes de la crise économique, tandis que 3 millions ont couvert le déficit des entreprises de transport. D'autre part, les restrictions liées à la crise sanitaire ont généré une baisse des amendes de 5,4 millions, et une baisse de l'impôt sur le divertissement de 2,6 millions.

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"L'année 2021 a finalement été une bonne année. S'il n'y avait pas eu l'effet Covid, nous aurions terminé avec un bénéfice de 14 millions", a observé le syndic de la ville, Grégoire Junod, mardi devant les médias.

La crise sanitaire a occasionné des charges et des pertes de revenus pour la capitale vaudoise. Quelque 7,5 millions de francs ont par exemple été dépensés pour soutenir les acteurs victimes de la crise économique, tandis que 3 millions ont couvert le déficit des entreprises de transport. D'autre part, les restrictions liées à la crise sanitaire ont généré une baisse des amendes de 5,4 millions, et une diminution de l'impôt sur le divertissement de 2,6 millions.

Au total, l'impact de la crise sanitaire dans les comptes lausannois se chiffre à 26 millions. Malgré cela, le déficit final de 11,4 millions de francs est bien moins élevé que prévu.

"Déçus en bien"

Ce trou modéré dans les caisses s'explique notamment par des recettes fiscales de 73 millions qui ne figuraient pas dans le budget. L'impôt sur les personnes morales a ainsi dépassé les prévisions budgétaires de 30 millions, celui sur les personnes physiques de 26 millions, et les autres impôts de 17 millions.

"Lorsqu'en 2020, nous avons établi le budget 2021, nous n'avions aucune idée de comment la crise sanitaire allait évoluer, ni de comment l'économie allait se porter, explique la directrice des finances lausannoises, Florence Germond. Nos prévisions pessimistes ne se sont pas réalisées."

"L'évolution positive des revenus fiscaux nous a déçus en bien", sourit la municipale. Son corollaire est toutefois que les contributions de Lausanne à la péréquation financière ont été plus importantes que celles budgétées.

Investissements record

Les dépenses d'investissements 2021 s'élèvent à quelque 164 millions de francs brut. "C'est le montant le plus élevé de ces 10 dernières années", souligne Florence Germond. L'entretien des réseaux d'eau, de gaz ou d'électricité (47 millions), la rénovation du théâtre de Beaulieu (23 millions) et l'assainissement de bâtiments scolaires et la création de classes (23 millions) constituent les principales dépenses.

"Lausanne a continué à investir, à préparer l'avenir sportif et culturel malgré la crise sanitaire, fait remarquer Grégoire Junod. On peut constater les vertus du keynésianisme, qui veulent que la collectivité injecte beaucoup d'argent en période de crise afin de maintenir la prospérité économique."

Les autorités se sont félicitées du fait que l'ensemble des importantes dépenses d'investissement réalisées en 2021 ont pu être autofinancées par l'intermédiaire des liquidités de la ville. Elles ont également relevé que depuis 2012, la dette nette par habitant a baissé de 14%, pour atteindre 14'169 francs en 2021.

Gros investissements à venir

Le syndic a salué la capacité de la ville à "investir et engager des dépenses supplémentaires tout en maintenant des comptes quasi à l'équilibre, et cela avec une dette stabilisée et en légère baisse depuis 10 ans".

La municipalité a toutefois averti qu'un niveau d'investissements encore plus élevé, de l'ordre de 1,12 milliard, était prévu pour la législature 2021-2026. "Il s'agit de répondre aux enjeux du Plan climat", a insisté Florence Germond.

Pour rappel, celui-ci vise la neutralité carbone à l'horizon 2050. Il compte notamment sur l'assainissement énergétique des bâtiments, l'arborisation à grande échelle, l'utilisation des déchets pour l'alimentation du chauffage à distance et l'abandon de la voiture thermique à l'horizon 2030 pour y parvenir.