Le rapport est une réponse à un postulat du Parlement. Les réseaux 5G présentent des avantages évidents en matière de performance et d'exposition au rayonnement par rapport aux technologies de téléphonie mobile actuelles, lit-on dans le communiqué du gouvernement.

Les systèmes d'antennes adaptatives utilisées pour la 5G permettent de réduire partiellement l'exposition au rayonnement et d'augmenter la capacité du réseau d'un facteur dix par rapport à la 4G. Selon les estimations des opérateurs, l'extension d'un réseau 5G nécessite nettement moins de nouvelles antennes qu'initialement prévu (7500 au lieu de 26'500). Les coûts s'en trouvent nettement réduits (3,2 milliards de francs au lieu de 7,7 milliards).

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Le volume des données transmises double tous les 12 à 18 mois, raison pour laquelle il est important de déployer rapidement les réseaux 5G en Suisse, affirme le Conseil fédéral. Le Département fédéral de l'énergie et de la communication a fait les premiers pas dans cette direction l'an dernier en adaptant l'ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant et en fixant les conditions générales de l'utilisation d'antennes adaptatives.

Doutes dans les cantons

Au grand dam de certaines voix critiques qui s'inquiètent pour la santé de la population. Certains cantons avaient instauré un moratoire, attendant d'en savoir plus sur la protection contre le rayonnement. Au Parlement, l'idée d'un moratoire sur la 5G millimétrique au niveau national n'a toutefois pas séduit.

Les diverses mesures d'accompagnement mises en ½uvre répondent aux préoccupations d'une partie de la population, assure de son côté le Conseil fédéral. Parmi ces mesures figurent le développement de la surveillance de l'exposition au rayonnement et la création d'un centre de conseil en médecine environnementale pour le rayonnement non ionisant.

Pas de réseau unique

Le rapport se montre par ailleurs catégorique sur la question du passage à un réseau unique, par rapport à la situation actuelle avec trois opérateurs de réseau indépendants (Swisscom, UPC Sunrise et Salt): cette idée est à déconseiller, en raison de "risques juridiques et économiques considérables".

Un réseau unique nécessiterait certes moins d'emplacements d'antennes, mais l'exposition moyenne de la population au rayonnement ne serait que peu réduite, précise le gouvernement. L'abandon du système actuel remettrait aussi en question le bon fonctionnement de la concurrence et pourrait nuire aux objectifs de la loi sur les télécommunications, à savoir la mise à disposition de services de télécommunication variés, avantageux, de qualité et concurrentiels.

Fibre optique bien avancée

Sur les réseaux de fibre optique, le Conseil fédéral se montre optimiste. L'extension des réseaux est relativement bien avancée en Suisse, et le gouvernement veut la faire encore progresser. Ces réseaux jouent un rôle central dans le déploiement de l'infrastructure de téléphonie mobile, car chaque station de base 5G nécessite un raccordement de fibre optique.

Pour la desserte des régions isolées, où la couverture du réseau fixe est limitée, les réseaux de téléphonie mobile jouent un rôle important dans la couverture nationale en Internet rapide. En 2023, le Conseil fédéral soumettra au Parlement une stratégie en matière de très haut débit destinée à promouvoir les infrastructures de réseau en Suisse.