"Ce fut un trimestre mouvementé dominé par l'invasion dévastatrice de l'Ukraine", a commenté le patron de Goldman Sachs dans un communiqué.

"L'évolution rapide de l'environnement de marché a eu un effet significatif sur l'activité des clients, la gestion des risques étant devenue la priorité tandis que l'émission d'actions est quasiment restée au point mort", a-t-il ajouté.

Les revenus générés par les traders de la banque ont progressé de 4% par rapport au premier trimestre 2021, qui était déjà particulièrement volatil.

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Ils ont été très actifs sur les marchés des obligations, des devises et des matières premières (+21%). Les activités liées aux marchés des actions ont un peu reculé (-15%).

Dans le même temps, l'incertitude liée d'abord aux décisions de la banque centrale américaine puis à la guerre en Ukraine ont poussé les entreprises à la prudence et les banquiers d'affaires à la manoeuvre dans les opérations de levées de fonds sur les marchés (entrées en Bourse ou émissions d'obligations) ont moins travaillé. Le chiffre d'affaires tiré de la banque d'investissement a reculé de 36%.

Les revenus tirés de la gestion d'actifs ont de leur côté chuter de 88%, notamment en raison de pertes dans les investissements en actions.

Ceux tirés de la banque de détail et de la gestion de fortune ont en revanche progressé de 21%.

Le chiffre d'affaires de l'établissement dans son ensemble a reculé de 27% à 12,9 milliards de dollars (12,1 milliards de francs), ce qui est au-dessus des attentes.

Son bénéfice net a chuté de 43% à 3,8 milliards de dollars.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'est élevé à 10,76 dollars, soit plus que les 8,82 dollars attendus par les analystes.

La banque se veut prudente et a provisionné 561 millions de dollars supplémentaires pour faire face aux éventuels défauts de paiement de ses clients, notamment en raison de la croissance de son portefeuille de cartes de crédit. Goldman Sachs cite aussi "l'impact des inquiétudes macroéconomiques et géopolitiques".

Les dépenses opérationnelles de la banque, qui avaient fortement augmenté au trimestre précédent (+23%) avec la hausse des rémunérations, se sont tassées. Elles ont reculé de 18%.

Le titre de Goldman Sachs montait de 1,5% dans les échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse de New York.