Au quatrième trimestre de l'année dernière, le géant américain avait tablé sur des recettes comprises entre 3 et 3,5 milliards de dollars (2,8 à 3,3 miliards de francs) en 2022 pour son vaccin à vecteur adénoviral.

À titre de comparaison, Pfizer a envisagé de dégager environ 32 milliards de dollars cette année grâce aux ventes de son vaccin à ARN messager, co-développé avec Biontech. Moderna a estimé en mars que les ventes de son vaccin Spikevax lui rapporteraient 21 milliards de dollars.

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En plus d'une popularité moins importante que ses rivaux, le vaccin Janssen de J&J a rencontré une série d'accrocs, notamment en raison de l'apparition rare de caillots sanguins chez certains patients.

En février, la Haute autorité de santé française a recommandé de reporter la vaccination avec Janssen (sauf pour les personnes à risque de forme sévère ayant une contre-indication pour un vaccin à ARNm), dans l'attente des conclusions de l'Agence européenne du médicament sur des risques cardiovasculaires.

Des craintes de contamination dans une usine de production de Baltimore dans le Maryland, opérée par l'entreprise Emergent Biosolutions, avaient conduit des millions de doses à être jetées à l'été 2021.

De janvier à mars, le chiffre d'affaires total de J&J, qui en plus des médicaments et des vaccins vend des produits comme les crèmes Neutrogena, les savons Le Petit Marseillais ou encore des soins de la peau pour bébés, a atteint 24,8 milliards de dollars, un peu mieux que les prévisions du marché.

Son bénéfice net s'est lui affiché à 5,15 milliards de dollars. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il a atteint 2,67 dollars, soit un peu plus que les anticipations.

Sur l'ensemble de l'année, le groupe de New Brunswick (New Jersey) prévoit un bénéfice par action de 10,15 à 10,35 dollars, une fourchette moins élevée que son estimation précédente qui prenait en compte les profits dégagés grâce au vaccin.