Au cours des trois premiers mois de l'année, Heineken a récolté les fruits de précédentes hausses des prix, ainsi que du retour des Européens et des Asiatiques dans les restaurants et les cafés.
Le prix des céréales et de l'énergie augmente depuis un certain temps, mais la guerre en Ukraine les a fait grimper encore plus.
Grâce aux hausses de prix déjà mises en oeuvre, le chiffre d'affaires du brasseur s'est établi à près de 7 milliards d'euros, contre un peu plus de 5 milliards au premier trimestre 2021.
Heineken a enregistré un bénéfice net de 417 millions d'euros (428 millions de francs), contre 168 millions d'euros un an plus tôt, a annoncé dans un communiqué la société, précisant toutefois que ce chiffre n'incluait pas encore la perte d'environ 400 millions d'euros pour l'arrêt des activités en Russie.
"La croissance du bénéfice net a été tirée par la croissance du chiffre d'affaires, la reprise partielle du secteur de la restauration en Europe étant le principal facteur", a expliqué Heineken.
Coté à la Bourse d'Amsterdam, le titre Heineken gagnait 2,84% à 91,88 euros vers 10H00 (0800 GMT), dans un indice AEX en hausse de 0,94%.
Les ventes de bières ont globalement progressé de 5% au premier trimestre 2021. En Europe, elles sont en hausse de 15% par rapport au premier trimestre de l'année dernière, lorsque que les restrictions sanitaires étaient toujours en vigueur.
Les ventes ont augmenté de plus de 40% au Royaume-Uni, 30% aux Pays-Bas, et de plus de 20% en France et en Italie. En Espagne, Heineken a souffert d'une grève des camionneurs.
Le brasseur néerlandais avait subi de plein fouet la crise sanitaire avec la fermeture des bars, l'obligeant à supprimer 8.000 emplois après être tombé dans le rouge en 2020.
Fondé au XIXe siècle à Amsterdam, Heineken produit et vend plus de 300 marques de bière et de cidre, dont Heineken, Strongbow et Amstel, et emploie plus de 85'000 personnes à l'échelle mondiale.