Toujours pénalisé par les suites de la pandémie de coronavirus, le transporteur aérien a encore perdu 1,37 milliard de dollars (1,30 milliard de francs) sur les trois premiers mois de l'année, un chiffre légèrement supérieur aux estimations des analystes lorsqu'il est rapporté par action. Quant au chiffre d'affaires, s'il a plus que doublé par rapport à la même période de l'an dernier, il demeure inférieur de 21% à celui du premier trimestre 2019, à 7,56 milliards de dollars.
La compagnie indique constater une reprise marquée de la fréquentation, alors que les restrictions liées aux voyages en avion sont levées les unes après les autres. "Le contexte de la demande est le plus fort que j'aie pu voir en 30 ans dans le secteur", a affirmé le directeur général Scott Kirby, cité dans le communiqué publié mercredi.
Au premier trimestre, pourtant encore affecté par la propagation du variant Omicron du coronavirus, le taux de remplissage des avions de United aux Etats-Unis s'est approché de celui de 2019 (77,5% contre 82,6%), certes sur une flotte moins importante qu'il y a trois ans. United indique également avoir observé des signes montrant que "le voyage d'affaires accélère rapidement", et s'attend à une poursuite de la montée en puissance des vols internationaux, y compris en Asie.
"Nous voyons des éléments clairs témoignant que le deuxième trimestre constituera un point d'inflexion historique pour notre activité", a expliqué Scott Kirby. La société de Chicago table désormais sur un retour à la rentabilité au deuxième trimestre, avec une marge opérationnelle d'environ 10%, contre une marge opérationnelle ajustée négative de 9,9% au premier trimestre.
United prévoit que le revenu par siège-kilomètre offert, l'un des indicateurs-clés du secteur, sera supérieur de 17% au deuxième trimestre à son niveau de 2019, soit avant la pandémie.