Une page se tourne ainsi pour David Mathers, qui assume les fonctions de CFO depuis 201O, rappelle mercredi le numéro deux bancaire helvétique. Il est également directeur général (CEO) de Credit Suisse International depuis 2010. M. Mathers restera en place jusqu'à l'arrivée de son successeur.

Directeur juridique depuis plus de dix ans, Romeo Cerutti va également quitter son poste. Il sera remplacé le 1er juillet par Markus Diethelm, qui a déjà occupé les mêmes fonctions chez UBS entre 2014 et 2021, précise le communiqué.

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Francesca McDonagh va succéder à Francesco De Ferrari à la tête de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (Emea) au 1er octobre. M. de Ferrari occupait ce poste à titre intérimaire depuis janvier 2022, en plus de la responsabilité de la division de fortune. La future cheffe Emea travaille pour Credit Suisse depuis 2017. Elle était auparavant directrice générale de Bank of Ireland et a également assumé des fonctions de cadre chez HSBC.

Credit Suisse a placé Edwin Low à la tête de la zone Asie-Pacifique (Apac) au 1er juin, en lieu et place de Helman Sitohang. Arrivé chez Credit Suisse en 1996, M. Low est l'actuel codirecteur général de la banque d'affaires pour la région Apac, basée à Singapour, et possède également la casquette de CEO pour les activités en Asie du Sud-Est.

A la direction depuis longtemps

Ces départs viennent confirmer des informations publiées ce week-end dans la presse dominicale, faisant état de départs à la direction générale, plus particulièrement ceux de David Mathers, Romeo Cerutti et Helman Sitohang. Ces trois responsables sont de loin ceux qui sont en place depuis le plus longtemps au sein du comité exécutif de la banque aux deux voiles.

Ces derniers temps, les critiques à l'encontre de M. Cerutti se sont faites plus audibles, notamment à cause de l'affaire judiciaire aux Bermudes, affirmait la NZZ am Sonntag. Un tribunal dans cette juridiction a donné récemment tort à une filiale locale d'assurances, Credit Suisse Life Bermuda, dans un litige avec le milliardaire et ancien Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili. La grande banque a fait appel de la décision.

Cette affaire est venue s'ajouter à la liste des déconvenues subies par le numéro deux bancaire helvétique depuis le printemps 2021, principalement les scandales Archegos - ayant coûté près de 5 milliards de francs à la banque - et Greensill, ainsi que la démission de l'ex-président António Horta-Osório suite au non-respect des règles de quarantaine Covid.

Le géant bancaire zurichois annonce les trois départs en marge de la présentation des chiffres au premier trimestre, encore plus déficitaires que prévu par la communauté financière. Le relèvement des provisions juridiques et la guerre en Ukraine ont notamment pesé sur les résultats. Credit Suisse avait lancé un avertissement sur résultats à ce sujet la semaine dernière.