Ce "code d'autorégulation" - qui entrera en vigueur le 1er décembre, soit avant la période de Noël - vise à "éviter les préjugés et rôles de genre et la représentation sexualisée des petites filles", s'est félicité le ministère de la Consommation du gouvernement de gauche dans un communiqué.
"Il interdira la caractérisation des petites filles avec des connotations sexuelles et évitera l'association exclusive des jouets qui reproduisent des rôles, comme ceux du soin, du travail domestique et de la beauté pour elles, et de l'action, de l'activité physique et de la technologie pour les petits garçons", a-t-il précisé.
Ainsi, "les jouets ne seront pas présentés avec l'indication expresse ou tacite qu'ils sont destinés à un sexe ou un autre, et ne feront pas d'associations de couleurs (comme le rose pour les filles et le bleu pour les garçons)".
Grève des jouets
Cet accord a été signé entre le gouvernement, l'Association espagnole des fabricants de jouets et Autocontrol, une organisation indépendante chargée de l'autorégulation du secteur publicitaire en Espagne.
En décembre, le ministère de la Consommation - dont le titulaire Alberto Garzon représente la gauche radicale au sein du gouvernement du socialiste Pedro Sanchez - avait organisé une "grève" symbolique des jouets afin de dénoncer les stéréotypes sexistes.
Décisions similaires ailleurs
Plusieurs pays européens ont déjà pris des initiatives similaires. En France, par exemple, une trentaine d'entreprises s'étaient engagées en 2018 à lutter contre les stéréotypes, en particulier sexistes, dans la publicité, à travers l'Union des annonceurs (UDA).
Au Royaume-uni, le gendarme de la publicité (ASA) avait annoncé en 2017 un durcissement de la réglementation visant à limiter ce type de messages. A travers le monde, on dénombre plusieurs cas d'entreprises ou d'annonceurs qui ont retiré des publicités jugées sexistes face aux polémiques.
En Suisse plusieurs cantons, dont Vaud et Neuchâtel, ont décidé d'interdire la publicité sexiste sur le domaine public. Le sexisme est le motif de la majorité des plaintes auprès de la Commission suisse pour la loyauté (CSL) depuis plusieurs années.