Selon l'ONU, certains pays africains dépendent de la Russie et de l'Ukraine à plus de trois quarts de leurs importations de blé. Après la pandémie et avec le changement climatique, cette situation fait redouter des émeutes de la faim.
Dans une déclaration commune, ces 51 membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) relèvent "les effets significatifs" des restrictions aux exportations en raison de la guerre, aussi bien "locaux, nationaux que mondiaux". Ceux-ci vont faire augmenter des prix déjà élevés des biens agricoles.
Les 51 acteurs, dont l'UE ou les Etats-Unis, s'engagent à tout faire pour garantir que "des aliments nutritionnels suffisants, sûrs et abordables soient toujours accessibles". Notamment pour les plus pauvres, les plus vulnérables et les déplacés.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) obtient environ la moitié de son assistance auprès de l'Ukraine. Parmi leurs actions, les 51 membres vont maintenir "ouverts" et "prévisibles" leurs marchés agricoles et alimentaires.
Ils veulent éviter toute restriction sur ces marchandises et excluent dans tous les cas d'imposer tout dispositif tarifaire sur les chargements humanitaires du PAM. Ils appellent à une décision le plus rapidement possible de l'ensemble des 164 membres de l'OMC sur cette question qui dure depuis des mois. Et souhaitent également une action lors de la ministérielle prévue en juin à Genève.