Le déficit avait déjà franchi la barre des 10 milliards d'euros en février avec 10,3 milliards d'euros, selon les chiffres corrigés des Douanes. Il atteint également un record absolu en cumul sur douze mois glissants, à 100 milliards d'euros.

La nette dégradation du solde français des échanges est liée à la hausse des montants de marchandises importées par rapport aux marchandises exportées, détaillent les Douanes, à 57,4 milliards d'euros contre 45,9 milliards d'euros en mars.

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"La hausse des montants échangés est portée par l'augmentation des prix", précisent-elles, affirmant que les prix à l'importation ont augmenté de 5% pendant qu'ils n'ont pris que 2% à l'exportation.

Cela s'explique en partie par la hausse des prix des hydrocarbures naturels et de l'électricité, dont la facture s'est alourdie de 4% sur le mois et de 19% sur trois mois.

Les prix du pétrole ont flambé ces derniers mois dans le sillage de la reprise progressive de l'économie mondiale puis de la guerre en Ukraine à l'initiative de la Russie, propulsant le prix du baril au-dessus des 100 dollars.

Les exportations françaises ont par ailleurs été moins vigoureuses en mars, ajoutent les Douanes, interrompant ce mois-ci une hausse continue depuis début 2021 et creusant donc le déficit.

Du côté de la balance des paiements, qui inclut les échanges de services, le déficit des transactions courantes est ressorti à 3,2 milliards d'euros en janvier, contre 2,3 milliards le mois précédent, a détaillé la Banque de France lundi.