Plus de 7 millions d'adultes vivaient au mois d'avril dans un ménage qui a manqué de nourriture (près de 14% du total), selon une étude publiée par la Food Foundation, un chiffre qui s'est envolé de 57% depuis le mois de janvier.

Quelque 2,6 millions d'enfants vivent dans ces foyers. Et 2,4 millions d'adultes n'ont pas mangé pendant au moins un jour entier au cours du mois d'avril, d'après cette étude réalisée avec l'institut YouGov.

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La fondation "appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour empêcher une nouvelle escalade de cette crise" notamment "en augmentant les allocations autant que l'inflation" ou encore en "élargissant l'accès aux repas scolaires gratuits".

Courant trop cher

En outre, les bénéficiaires des banques alimentaires "demandent de plus en plus souvent des aliments qui n'ont pas besoin de cuisson", car "les familles ne peuvent pas payer les factures d'énergie", ajoute l'organisation, qui prévient que l'insécurité alimentaire va encore augmenter dans les prochains mois.

Face à l'inflation, qui pourrait dépasser 10% cette année au Royaume-Uni, tirée notamment par les prix de l'énergie et de l'alimentation, les critiques s'accumulent contre le Chancelier de l'Echiquier Rishi Sunak, accusé de ne pas aider suffisamment les familles en difficulté.

Keith Anderson, le patron de Scottish Power, l'un des plus importants distributeurs d'électricité au Royaume-Uni, a lui aussi appelé lundi le gouvernement à agir alors que "jusqu'à 40% des ménages pourraient être confrontés à la précarité énergétique" l'hiver prochain, selon une déclaration transmise à l'AFP.

L'exécutif devrait, a estimé M. Anderson, prendre en charge une réduction de 1000 livres par an (plus de 1160 euros) des factures énergétiques pour les plus démunis, une dépense qui pourrait "être récupérée sur une période de 10 ans".

De leur côté, les Chambres de commerce britanniques (BCC) ont appelé le gouvernement à adopter un budget d'urgence pour aider les entreprises à faire face à la flambée des coûts, en revenant notamment sur des hausses d'impôts entrées en vigueur en avril ou en diminuant la TVA sur les factures énergétiques.

Le Chancelier Rishi Sunak a fait valoir un peu plus tard lundi dans un communiqué que le gouvernement avait déjà annoncé des aides aux PME, notamment des réductions de taxes axées sur les plus petites sociétés ou sur certains secteurs en difficulté comme les détaillants, l'hôtellerie ou les loisirs.