Le code pénal punit d'une peine de prison ou d'une amende quiconque offre, montre ou rend accessibles des contenus pornographiques à une personne de moins de 16 ans. Cette règle s'applique aussi à la diffusion via Internet.
Problème, selon le motionnaire Niklaus-Samuel Gugger (PEV/ZH), les fournisseurs concernés contournent la loi en se contentant de demander aux utilisateurs de confirmer qu'ils ont l'âge requis. Mais un simple clic n'est pas suffisant.
La prévention ne peut pas remplacer la protection de la jeunesse, fait-il encore valoir. L'industrie pornographique brasse des sommes colossales et met tout en oeuvre pour que les entreprises contournent la protection de la jeunesse. On pourrait par exemple prévoir une identification de l'âge efficace, au moyen d'une carte de crédit, selon M. Gugger.
Rester réaliste
Il faut rester réaliste, a plaidé la ministre des télécommunications Simonetta Sommaruga. Un blocage de l'accès peut être facilement contourné. Seuls les pays qui réglementent strictement le trafic Internet peuvent le mettre en place.
Depuis début 2021, les fournisseurs d'accès Internet doivent en outre obligatoirement conseiller leurs clients sur les possibilités de protéger les enfants et les jeunes. La plateforme nationale "Jeunes et médias" a également été créée dans le but d'accroître les compétences des parents, des enfants et des jeunes dans le domaine des médias.
Mais le National l'a entendu autrement. Il a soutenu la motion par 109 voix contre 66 et 11 abstentions. Le Conseil des Etats devra se prononcer.