"Vous avez été un bon ami et un grand allié", a dit Joe Biden, assis aux côtés de Mario Draghi dans le Bureau Ovale, en présence de journalistes.
Vladimir "Poutine pensait qu'il pouvait nous diviser. Mais nous avons tous redoublé d'efforts", a ajouté le président américain face aux caméras, avant que ne débute l'entretien proprement dit entre les deux dirigeants.
Le chef du gouvernement italien a lui estimé que l'invasion de l'Ukraine par la Russie avait "renforcé" les liens entre les Etats-Unis et l'Italie, et plus largement entre les Etats-Unis et l'Europe.
"Changements drastiques"
Il a prédit des "changements drastiques" pour l'Union européenne, qui selon lui sera amenée à resserrer ses liens. "Une Union européenne forte est dans l'intérêt des Etats-Unis", a dit Joe Biden, même si elle représente une "compétition".
En dépit de la dépendance de l'Italie au gaz russe et de ses relations traditionnellement amicales avec Moscou, le gouvernement de Mario Draghi a été un fervent soutien des sanctions contre la Russie.
Comme ses alliés occidentaux, Rome a livré des armes à l'Ukraine, même s'il y a un malaise grandissant sur ce sujet au sein de la large coalition gouvernementale soutenant Draghi, qui va de l'extrême droite à la gauche.
L'ex-chef de la banque centrale italienne s'est aussi engagé à soutenir toutes les sanctions européennes contre le secteur énergétique russe en dépit des risques que cela fait courir à l'Italie, dont 40% des importations de gaz naturel proviennent actuellement de Russie.
Liens étroits
Cette rencontre à la Maison Blanche intervient en amont de sommets importants du G7 et de l'Otan le mois prochain en Europe.
Mario Draghi entretient des liens particulièrement étroits avec les Etats-Unis, où il a étudié et travaillé pour la Banque mondiale et la banque privée Goldman Sachs.
Durant son séjour à Washington, M. Draghi recevra mercredi des mains de la secrétaire au Trésor Janet Yellen un prix décerné par le groupe de réflexion Atlantic Council.