L'indice des risques immobiliers (Real Estate Risk Index, RERI) a augmenté au cours des trois premiers mois à 3,5 points, contre 3,3 points précédemment, selon le communiqué publié mardi par le prestataire de services financiers Moneypark.
Le baromètre se situe au seuil d'un "risque légèrement élevé", tandis que l'évolution ascendante devrait se poursuivre au cours des prochains trimestres.
Au premier trimestre, les prix des maisons individuelles ont grimpé trois fois plus vite que ceux des appartements, enregistrant une hausse de 1,88%, contre 0,49%. Les prix des surfaces de bureaux pointent, eux, nettement à la baisse. Un signe que le changement de mode de vie et de travail engendré par la pandémie de coronavirus "se consolide comme une nouvelle normalité".
Danger d'une récession mondiale
L'endettement a légèrement augmenté au cours de cette période. La part moyenne des hypothèques, soit l'endettement externe, par rapport à la fortune totale (volume hypothécaire et actifs propres) a atteint 64% environ, contre 61% au trimestre précédent. Mais il n'y a pas "de risque supplémentaire marqué".
Moneypark met en avant le risque d'une récession mondiale qui s'est massivement accru ces dernières semaines, en raison de l'inflation massive aux Etats-Unis et dans l'Union européenne, des conséquences de la guerre en Ukraine et des difficultés dans les chaînes d'approvisionnement en Chine. Sur les marchés des capitaux, l'aggravation des risques s'est reflétée par une hausse très rapide des taux swap d'environ 100 points de base (swap 10 ans).
De son côté, l'économie suisse a connu une reprise en janvier et mars, le PIB dépassant de 2% la période pré-pandémique avant d'être stoppée en mars avec l'affaiblissement des exportations. Moneypark souligne que les politiques expansionnistes des banques centrales tenteront d'amortir le revers économique. "L'accès au financement hypothécaire sera plus difficile et plus cher". Il faut s'attendre à ce que l'écart de prix entre l'hypothèque le moins et la plus chère continue d'augmenter.