Dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en juin 2017 et objet de nombreux rebondissements procéduraux, le groupe désormais filiale d'Holcim est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.

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Ses avocats n'ont pas souhaité commenter.

Lafarge "demeure mise en examen de ces chefs" de complicité de crimes contre l'humanité et de mise en danger de la vie d'autrui, "dans le cadre de l'information judiciaire qui se poursuit", selon un communiqué du parquet général obtenu par l'agence AWP

La chambre de l'instruction a rejeté la demande d'annulation de la mise en examen de la société, qui a fusionné avec Holcim en 2015, pour ces deux motifs.

Pas un jugement

Le groupe français est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.

Dans un communiqué, Holcim a fait savoir que "Lafarge fera appel de cette décision devant la Cour suprême", c'est-à-dire que la filiale va se pourvoir en cassation.

"Il est important de préciser que cette décision n'est pas un jugement", souligne la multinationale zougoise. "Il s'agit de déterminer l'étendue des chefs d'accusation examinés".

Le géant des matériaux de construction rappelle que "les événements survenus chez Lafarge ont été dissimulés à notre conseil d'administration au moment de la fusion en 2015 et sont en totale contradiction avec nos valeurs".

A la Bourse suisse, le titre Holcim perdait 2,6% à 46,63 francs, dans un SMI en baisse de 0,6%.