Ces nouveaux actifs attirent les particuliers, y compris dans les couches sociales modestes, mais "ne valent rien" et ne reposent sur "aucun havre de sécurité", a averti dimanche la présidente de l'institut monétaire Christine Lagarde.

"Jusqu'à 10% des ménages pourraient posséder des cryptomonnaies" en zone euro, selon l'étude menée par la BCE dans six grands pays - Belgique, Allemagne, Espagne, France, Italie et Pays-Bas.

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La proportion varie selon les pays étudiés, entre 6% en France, 9% en Allemagne et près de 15% aux Pays-Bas.

La plupart des investisseurs privés ont déclaré détenir moins de 5000 euros de cryptoactifs, avec une légère prédominance des avoirs modestes, soit moins de 1000 euros. A l'autre extrémité, environ 6% ont confirmé y avoir investi plus de 30'000 euros (un peu plus de 31'000 francs).

Autre enseignement: si les ménages à hauts revenus sont plus susceptibles de détenir des cryptomonnaies, les ménages à faibles revenus en possèdent aussi et dans une proportion plus élevée que les ménages à revenus intermédiaires.

La capitalisation s'envole

Le profil de l'investisseur type: un jeune homme avec un haut niveau d'instruction et de connaissance de la sphère financière.

Cette étude, insérée dans le rapport semestriel sur la stabilité financière qui sera publié mercredi, intervient alors que la BCE a récemment plaidé pour une régulation mondiale de ce jeune secteur présentant un risque pour les finances des ménages en particulier.

En dépit d'évolutions en yo-yo sur le marché, la capitalisation boursière mondiale des cryptoactifs a atteint plus de 2500 milliards d'euros fin 2021, sept fois plus qu'un an auparavant.

La dynamique du secteur fait qu'il existe aujourd'hui plus de 16'000 cryptoactifs en circulation, avec dix nouveaux lancés chaque jour en moyenne, selon l'étude.