Les prêts au secteur privé, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 5,3% sur un an, contre 4,6% en mars et 4,8% en février, sur fond de taux d'intérêt au plus bas.

Dans le détail, les prêts aux entreprises industrielles et commerciales ont progressé de 5,2% sur un an en avril, une hausse de 1,1 point sur un mois.

La croissance des prêts avec une durée entre un et cinq ans ans, censés financer des investissements, a particulièrement accéléré, à 1,9% contre une baisse de 0,8% le mois dernier.

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Les crédits accordés aux ménages ont de leur côté gardé un rythme de croissance inchangé de 4,5% en avril. Côté crédits à la consommation, la hausse était de 3,0%, contre 2,6% en mars, tandis que la croissance est quasiment inchangée (+5,3%) pour les emprunts liés à l'achat de logements.

La croissance de la masse monétaire M3, à 6,0%, poursuit sa lente décrue alors que les aides publiques liées aux effets de la pandémie de Covid-19 sont moins demandées.

L'agrégat M3 est utilisé par la BCE comme indicateur avancé de l'inflation, en comprenant les espèces en circulation, les crédits à plus de deux ans ainsi que les dépôts des ménages et des entreprises.

Mais le ralentissement de la vitesse de création de la masse monétaire n'a pas empêché l'inflation en zone euro d'atteindre en avril 7,5%, tirée par la flambée des prix de l'énergie sur fond de guerre en Ukraine.

Ces niveaux restent bien au-dessus de l'objectif de 2% visé par la BCE à moyen terme et censé refléter la stabilité des prix. Les gardiens de l'euro ont préparé les esprits à une première hausse des taux directeurs en juillet et la fin de l'ère des taux négatifs d'ici la fin du troisième trimestre.

Le conseil des gouverneurs devrait alors décider en juin d'arrêter ses rachats nets de dette avant un cycle de hausse des taux directeurs, le débat entre banquiers centraux portant dès lors sur la vitesse et l'ampleur à donner à cette remontée.