Les perquisitions "sont en lien avec les accusations de +greenwashing+ qui ont été portées contre DWS", deuxième gestionnaire d'actifs européen, qui "a indiqué par le passé collaborer avec les autorités", a indiqué un porte-parole de Deutsche Bank à l'AFP.
Au cours de son enquête, la justice a "trouvé des indices" que "contrairement aux descriptions" dans les prospectus des fonds durables de DWS, "les critères d'ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) n'étaient pris en compte que pour une minorité des investissements et n'ont pas été considérés pour un grand nombre des placements financiers", explique le parquet de la ville.
Les investissements labellisés ESG sont devenus une classe d'actifs majeure à mesure que le réchauffement climatique devient un sujet de société incontournable.
La procédure allemande, qui vise des employés de la banque et de DWS pour "fraude d'investissement", a été lancée après des informations de presse et des déclarations d'une lanceuse d'alerte auprès des autorités américaines, précise un communiqué.
Lutte contre le "greenwashing"
L'alerte avait été donnée par l'ancienne responsable du développement durable au sein de DWS, Desiree Fixler, qui a accusé la société de gestion d'avoir gonflé la taille de ses investissements répondant à des critères d'ESG.
Une enquête fédérale américaine est également en cours.
Dans de nombreux pays du monde, les initiatives se multiplient pour combattre le "greenwashing", ou écoblanchiment, soit la promotion exagérée, voire trompeuse, par des entreprises de leurs initiatives en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Dans ce contexte, le gendarme boursier américain SEC a dévoilé la semaine passée une initiative pour renforcer les obligations de transparence des conseillers financiers et gestionnaires d'actifs en matière d'investissements selon des critères durables.