Selon le rapport mensuel sur l'emploi de l'ONS, le niveau du chômage reste à un niveau historiquement bas et les offres d'emplois sont quant à elle au plus haut. Elles avaient pour la première fois dépassé fin mars le nombre de chômeurs.
Mais le tableau du marché de l'emploi dans le pays reste contrasté, selon l'institut de la statistique, alors que le taux d'activité poursuit sa progression mais reste sous ses niveaux pré-pandémie.
Le nombre de personnes qui ne travaillent pas et ne cherchent pas non plus d'emploi a légèrement diminué mais "reste bien supérieur à ce qu'il était avant que le Covid-19 ne frappe", explique en outre Sam Beckett, de l'ONS, sur Twitter.
Surtout, alors que l'inflation flambe dans le pays, les salaires des britanniques en termes réels, c'est à dire ajustés après les hausses de prix, "chutent à leur rythme le plus rapide depuis plus d'une décennie", ajoute Mme Beckett, responsable des statistiques économiques de l'ONS.
L'institut statistique avait annoncé lundi une baisse du Produit intérieur brut (PIB) du Royaume-Uni en avril pour le deuxième mois consécutif, entreprises et ménages continuant de subir la flambée des prix de l'énergie.
"Il est possible qu'il s'agisse des tout premiers signes que l'affaiblissement de l'activité économique depuis le début de l'année se répercute sur le marché du travail", estime Paul Dales, de Capital Economics.
Mais selon le ministre britannique des Finances Rishi Sunak, "les statistiques d'aujourd'hui montrent que notre marché du travail reste robuste", et dans un contexte économique difficile, "aider les gens à trouver du travail est le meilleur moyen de soutenir les familles à long terme", a-t-il dit dans un communiqué.