Avec cette troisième hausse d'affilée, ces taux se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,5 et 1,75%.
La Fed a aussi annoncé mercredi qu'elle tablait sur une inflation de 5,2% cette année, contre 4,3% projeté en mars, et procèdera donc à d'autres hausses lors de ses prochaines réunions de 2022.
Parallèlement, elle anticipe une croissance économique moins forte que prévu cette année aux Etats-Unis, à 1,7%, contre 2,8% précédemment.
Elle s'attend par ailleurs à ce que le taux de chômage soit plus élevé que prévu à 3,7%, contre 3,5% auparavant.
"L'activité économique générale a rebondi", après s'être contractée au premier trimestre, note la Fed dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion, citant "des gains d'emplois robustes ces derniers mois et un taux de chômage restant à un faible niveau".
Inflation élevée
Mais l'inflation demeure "élevée reflétant les déséquilibres entre l'offre et la demande liés à la pandémie, les prix de l'énergie plus élevés et plus largement les pressions sur les prix", a-t-elle ajouté.
L'institution rappelle que l'invasion en Ukraine et les sanctions ont créé "des pressions supplémentaires à la hausse sur l'inflation et pèsent sur l'activité économique mondiale".
De plus, les confinements en Chine ont exacerbé les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement. Tout ceci ralentit l'économie américaine.
"Le Comité est hautement attentif aux risques d'inflation", a encore souligné la Fed.
Il s'agit de la troisième hausse d'affilée de ces taux, qui se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,50 à 1,75%, et donnent le ton pour les crédits accordés aux particuliers et entreprises.
La Fed a précisé, dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC), qu'elle anticipait d'autres hausses. La plupart de ses responsables voient les taux grimper, d'ici à la fin de l'année, jusqu'à la fourchette de 3,25 à 3,50%.
L'institution a par ailleurs assuré qu'elle restait "déterminée à ramener l'inflation à son objectif de 2%".
Cette forte hausse des taux avait été mise sur la table il y a quelques jours seulement, alors que la Fed anticipait auparavant une hausse d'un demi-point de pourcentage, comme lors de sa réunion de début mai, ce qui était déjà le relèvement le plus rapide depuis 2000.
Mais les chiffres de l'inflation en mai, publiés vendredi, ont fait l'effet d'une douche froide: la hausse des prix n'a pas ralenti, comme cela avait été le cas en avril. Elle a même atteint un nouveau record en 40 ans, à 8,6% sur un an.
Croissance au ralenti
Les responsables de la Réserve fédérale (Fed) ont également révisé mercredi à la hausse leurs projections d'inflation, tablant désormais sur 5,2% en 2022 et 2,6% en 2023, quand ils prévoyaient, en mars, respectivement 4,3% et 2,7%.
L'inflation demeure "élevée, reflétant les déséquilibres entre l'offre et la demande liés à la pandémie, les prix de l'énergie plus élevés et plus largement les pressions sur les prix", a souligné la Fed.
L'institution rappelle que l'invasion russe en Ukraine et les sanctions contre la Russie ont créé "des pressions supplémentaires à la hausse sur l'inflation et pèsent sur l'activité économique mondiale".
De plus, les confinements anti-Covid-19 en Chine ont exacerbé les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement.
Tout ceci ralentit l'économie américaine.
Aussi, la Fed anticipe-t-elle une croissance économique moins forte que prévu cette année aux Etats-Unis, à 1,7%, contre 2,8% précédemment.
Elle s'attend par ailleurs à ce que le taux de chômage s'élève à 3,7% fin 2022 et 3,9% en 2023, quand elle le voyait auparavant à 3,5%, son niveau de février 2020, juste avant la crise sanitaire, qui était le plus bas depuis 50 ans.
Contrôler l'inflation sans faire plonger la première économie du monde en récession s'avère particulièrement délicat.
"L'activité économique générale a rebondi", après s'être contractée au premier trimestre, note pour l'heure la Fed, citant "des gains d'emplois robustes ces derniers mois et un taux de chômage restant à un faible niveau".
Jerome Powell avait estimé lors de la précédente réunion que contrôler l'inflation sans récession restait atteignable, quoique difficile.
Il a plus récemment souligné que cela pourrait s'accompagner d'une hausse du chômage. Le pays fait face à une importante pénurie de main-d'oeuvre qui pousse les entreprises à relever les salaires, phénomène qui contribue aussi à alimenter l'inflation.
Crédibilité en jeu
La Fed se démène d'autant plus pour juguler l'inflation que sa crédibilité est en jeu. Ses responsables ont affirmé pendant des mois que cette hausse des prix ne serait que temporaire, et ont par conséquent commencé seulement en mars à resserrer la vis.
"Avec le recul, (...) il aurait sans doute mieux valu relever les taux plus tôt", avait reconnu Jerome Powell le mois dernier, lors d'une interview au Wall Street Journal.
La ministre de l'Economie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen, avait elle aussi reconnu ne pas avoir anticipé une telle hausse des prix.
La Fed est indépendante du gouvernement fédéral, mais Jerome Powell a récemment été reçu par Joe Biden à la Maison-Blanche, avec Janet Yellen, pour une rare entrevue dédiée à l'inflation.
La forte inflation partout dans le monde, et ses effets sur les marchés, inquiètent au point que la Banque centrale européenne (BCE) a tenu mercredi une réunion extraordinaire, à l'issue de laquelle elle a promis d'agir pour calmer les tensions sur la dette souveraine. La semaine passée, elle avait annoncé qu'elle commencerait en juillet à relever ses taux.
Cette hausse "est inhabituellement importante", a souligné le président de la Fed, Jerome Powell, lors d'une conférence de presse.
Il s'agit de la troisième hausse d'affilée de ces taux, qui se situent désormais dans une fourchette comprise entre 1,50 à 1,75%, et donnent le ton pour les crédits accordés aux particuliers et entreprises.
Mais il faut s'attendre à d'autres relèvements du même ordre dans les mois à venir: "Dans la perspective d'aujourd'hui, une augmentation de 50 points de base ou de 75 points de base semble très probable lors de notre prochaine réunion", a-t-il ajouté.
Car faire ramener l'inflation autour de 2% est la priorité. Et la plupart des responsables de l'institution voient les taux grimper, d'ici à la fin de l'année, jusqu'à la fourchette de 3,25 à 3,50%.
Les chiffres de l'inflation en mai, publiés vendredi, avaient fait l'effet d'une douche froide : la hausse des prix n'a pas ralenti, comme cela avait été le cas en avril. Elle a même atteint un nouveau record en 40 ans, à 8,6% sur un an.
La Fed privilégie une autre mesure, l'indice PCE, dont les données pour mai seront publiées à la fin du mois.
Croissance au ralenti
Les responsables de la Réserve fédérale ont également révisé mercredi à la hausse leurs projections d'inflation, tablant désormais sur 5,2% en 2022 et 2,6% en 2023, quand ils prévoyaient, en mars, respectivement 4,3% et 2,7%.
L'inflation demeure "élevée, reflétant les déséquilibres entre l'offre et la demande liés à la pandémie, les prix de l'énergie plus élevés et plus largement les pressions sur les prix", a souligné la Fed.
L'institution rappelle que l'invasion russe en Ukraine et les sanctions contre la Russie ont créé "des pressions supplémentaires à la hausse sur l'inflation et pèsent sur l'activité économique mondiale".
De plus, les confinements anti-Covid-19 en Chine ont exacerbé les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement.
Tout ceci ralentit l'économie américaine.
Aussi, la Fed anticipe-t-elle une croissance économique moins forte que prévu cette année aux États-Unis, à 1,7%, contre 2,8% précédemment.
Elle s'attend par ailleurs à ce que le taux de chômage s'élève à 3,7% fin 2022 et 3,9% en 2023, quand elle le voyait auparavant à 3,5%, son niveau de février 2020, juste avant la crise sanitaire, qui était le plus bas depuis 50 ans.
Crédibilité de la Fed
Contrôler l'inflation sans faire plonger la première économie du monde en récession s'avère particulièrement délicat.
Et les craintes de voir l'économie se contracter sont croissantes.
"Que ce soit clair, nous ne sommes pas en train d'essayer d'induire une récession", a rétorqué Jerome Powell. "Nous essayons de ramener l'inflation à 2%, (et conserver) un marché du travail solide".
Il avait estimé lors de la précédente réunion en mai, que contrôler l'inflation sans récession restait atteignable, quoique difficile.
Il a plus récemment souligné que cela pourrait s'accompagner d'une hausse du chômage. Le pays fait face à une importante pénurie de main-d'oeuvre qui pousse les entreprises à relever les salaires, phénomène qui contribue aussi à alimenter l'inflation.
"Jay" Powell a reconnu qu'il y avait "toujours un risque d'aller trop loin ou pas assez loin", mais que "la pire erreur que nous puissions commettre serait d'échouer (à contrôler l'inflation), ce qui n'est pas une option".
La Fed se démène d'autant plus pour juguler l'inflation que sa crédibilité est en jeu. Ses responsables ont affirmé pendant des mois que cette hausse des prix ne serait que temporaire, et ont par conséquent commencé seulement en mars à resserrer la vis.
La ministre de l'Économie et des Finances de Joe Biden, Janet Yellen, avait elle aussi reconnu ne pas avoir anticipé une telle hausse des prix.
La Fed est indépendante du gouvernement fédéral, mais Jerome Powell a récemment été reçu par Joe Biden à la Maison-Blanche, avec Janet Yellen, pour une rare entrevue dédiée à l'inflation.
La forte inflation partout dans le monde, et ses effets sur les marchés, inquiètent au point que la Banque centrale européenne (BCE) a tenu mercredi une réunion extraordinaire, à l'issue de laquelle elle a promis d'agir pour calmer les tensions sur la dette souveraine. La semaine passée, elle avait annoncé qu'elle commencerait en juillet à relever ses taux.