"Les clients sont confrontés à des augmentations sans précédent du coût de la vie et il est donc encore plus important que nous travaillions avec nos fournisseurs pour atténuer autant que possible l'inflation", a indiqué le directeur général Ken Murphy vendredi dans un communiqué.

Tesco voit ses ventes diminuer encore plus fortement en Irlande (-2,4%), mais elles augmentent en revanche de 9% en Europe centrale (République Tchèque, Slovaquie et Hongrie), tirées par les hausses des prix.

Son grossiste, Booker, voit ses ventes progresser de 19,4%, grâce notamment à ses services de traiteur, ce qui tire dans le vert les ventes (hors carburants) de l'ensemble du groupe (+2% à 13,6 milliards de livres).

L'action de Tesco à la Bourse de Londres était en baisse de 0,20% à 249,20 pence vendredi peu après 09H00 GMT.

"La détermination (de Tesco) d'augmenter la pression sur Aldi et Lidl pèsera inévitablement à la baisse sur ses marges (...) et les chiffres du premier trimestre reflètent sans doute" cette stratégie, commente Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Pour autant "Tesco est dans une position décente" alors que sa position de leader du marché et sa taille "lui permettent de négocier avec ses fournisseurs pour protéger ses marges contre l'inflation sans trop augmenter les prix pour les acheteurs", juge pour sa part Russ Mould, analyste d'AJ Bell.

Ses ventes trimestrielles "ont bénéficié de l'inflation" sur l'ensemble du groupe, "mais les volumes semblent baisser alors que les habitudes commencent à changer avec les budgets des ménages en difficulté", poursuit-il.

L'inflation a grimpé en avril à 9% au Royaume-Uni, un record depuis 40 ans, et pourrait dépasser 11% en octobre, tirée par les perturbations des chaînes de production causées par la pandémie de Covid-19 et la flambée des cours de l'énergie depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine.