"Il n'y a pas de compensation automatique du renchérissement pour les salaires en Suisse, ni vers le haut ni vers le bas", rappelle M. Vogt dans un entretien diffusé lundi par les journaux du groupe de presse CH Media. De plus, selon les estimations des experts, l'inflation ne dépassera pas les 2% d'ici à la fin de l'année en raison du ralentissement conjoncturel, ajoute-t-il.

Il souligne que les salaires sont en outre en grande partie négociés dans les entreprises. "Par conséquent, les entreprises qui ont une marge de man½uvre financière augmenteront les salaires, d'autres ne seront pas en mesure de le faire". Après deux années de pandémie de Covid-19, les réserves de certaines entreprises sont épuisées et doivent être reconstituées, rappelle-t-il.

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Les syndicaux ont réclamé ces dernières semaines des augmentations de salaire de plusieurs pour cent pour compenser les pertes de pouvoir d'achat dues à l'inflation. Le ministre de l'économie Guy Parmelin a de son côté rappelé au début juin que les partenaires sociaux avaient un rôle à jouer face à la hausse des prix de l'énergie due à la guerre en Ukraine, notamment en négociant les salaires.

Le président de l'UPS se montre pessimiste quant à la situation économique. Il s'attend à un "net ralentissement" de la conjoncture avant la fin de l'année. Le moral des entreprises s'est effondré et certaines d'entre elles freinent des quatre fers, poursuit-il. "Les entreprises refusent parfois des commandes, si celles-ci nécessitent un accroissement du personnel".