Le syndicat français des personnels navigants commerciaux (SNPNC) appelle à la grève samedi et dimanche pour demander "l'application du droit du travail et le paiement des heures supplémentaires".

"La compagnie ne respecte pas non plus les temps de repos tels qu'ils sont prévus par le code de l'aviation civile", a indiqué le délégué du personnel SNPNC Damien Mourgues. Son syndicat demande aussi une revalorisation salariale pour les PNC qui sont "payés au smic".

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Les 12 et 13 juin, une grève avait déjà provoqué l'annulation du quart du programme de Ryanair en France, soit environ une quarantaine de vols.

En Espagne, les syndicats USO et SITCPLA appellent les personnels de la compagnie low-cost irlandaise à se mettre en grève du 24 juin au 2 juillet. Eux aussi réclament l'application "des droits fondamentaux du travail" et des "conditions de travail décentes pour l'ensemble des salariés".

Même chose au Portugal où une grève de trois jours est prévue du 24 au 26 juin afin de protester contre les dégradations des conditions de travail, tout comme en Belgique où Michael O'Leary, le directeur général de la compagnie, a balayé d'un revers de main la multiplication de ces mouvements sociaux.

Problèmes d'effectifs

"Nous assurons 2500 vols par jour. La plupart de ces vols continueront à être assurés, même si un syndicat de +Mickey+ fait grève en Espagne ou si les syndicats belges du personnel de cabine veulent faire grève ici", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 14 juin.

En Italie, la grève est prévue sur 24 heures samedi 25 juin. Pilotes et PNC réclament des salaires "au moins conformes au salaire minimum prévu par le contrat national de transport aérien" dans leur pays.

Ryanair connaît un rebond d'activité fulgurant depuis la levée des restrictions imposées par la pandémie de Covid-19, comme l'ensemble du secteur aérien. Son activité dépasse déjà celle enregistrée en 2019.

Avec la reprise rapide du trafic, de nombreuses compagnies se retrouvent contraintes d'annuler des vols en raison du manque d'effectifs, à l'image d'EasyJet, et les aéroports peinent à absorber le flux de passagers.

Les mouvements de grève d'employés du secteur se multiplient ainsi un peu partout en Europe pour dénoncer la dégradation rapide de leurs conditions de travail.