Environ 70% des 271 entreprises ayant répondu au sondage ont été victime ces deux dernières années d'au moins d'une attaque. Certaines sociétés ont subi plus de 20 assauts informatiques, a indiqué Swissmem jeudi dans un communiqué.
La moitié des agressions numériques sont une fraude au CEO, dans le cadre de laquelle des criminels tentent d'obtenir des transferts d'argent en se faisant passer pour un membre de la direction. Environ 43% des firmes sondées ont quant à elles été victimes de hameçonnages et plus de 20% ont découvert des logiciels malveillants comme des virus, vers ou chevaux de Troie. Dans 16,2% des cas, elles ont été victime d'une attaque par ingénierie sociale, l'objectif étant d'espionner les salariés afin d'obtenir des informations confidentielles.
"Ce type de délit a augmenté à l'échelle internationale ces dernières années", ont indiqué les auteurs de l'étude, Ueli Hostettler et Anna Isenhardt de l'Université de Berne.
Grâce aux mesures de protection des entreprises, 82% des attaques n'ont pas eu de conséquences, alors que 68,4% ont été résolues à court terme. Pour près de 16% des répondants, l'incident a cependant entraîné des "restrictions opérationnelles considérables".
Pour 18,2% des sociétés, les dommages provoqués par ces attaques informatiques ont eu des coûts entre 100'000 et 1 million de francs.