L'Australien de 50 ans est poursuivi aux Etats-Unis où il risque 175 ans de prison pour une fuite massive de documents confidentiels. Après un long bras de fer judiciaire à rebondissements, la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel a signé le 17 juin un décret d'extradition.

M. Assange, détenu depuis trois ans à la prison de haute sécurité de Belmarsh près de Londres, avait jusqu'à vendredi pour interjeter appel. La justice britannique a confirmé qu'une "notification de Julian Assange pour faire appel de la décision du Home Office de l'extrader a été reçue".

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Vendredi, en amont du 51e anniversaire dimanche de Julian Assange, quelques dizaines de ses soutiens - dont sa femme Stella Assange qu'il a épousée en mars - se sont rassemblés devant le ministère de l'Intérieur pour protester contre la décision d'extradition. Ils sont ensuite montés dans un bus londonien "vintage" et ont fait un petit tour dans le centre de la capitale britannique en criant "Free Julian Assange now" (Libérez Julian Assange maintenant).

"Il est en prison pour avoir dit la vérité. Il est innocent alors pourquoi est-il en prison?", a déclaré à l'AFP Gloria Wildman, une retraitée de 79 ans habituée des rassemblements de soutien à l'Australien. "Si Julian Assange n'est pas libre, nous ne le sommes pas non plus, personne n'est libre", a-t-elle ajouté.

Si l'autorisation de faire appel est accordée, l'audience pourrait ne pas avoir lieu avant début 2023, avait expliqué mi-juin à l'agence de presse britannique PA Kate Goold, associée du cabinet d'avocats Bindmans et spécialisée dans les affaires d'extradition. Selon elle, M. Assange pourrait aussi saisir la Cour européenne des droits de l'Homme, un processus susceptible de prendre plusieurs années.