Cette conférence "est le sujet d'actualité internationale et une chance en matière d’image", explique M. Bideau dans un entretien diffusé par Le Matin Dimanche. "Nous donnons ici l'image d'un pays capable d'anticipation et de vision".

De plus, ajoute-t-il, "cette visibilité n'offre pas seulement un capital sympathie à notre pays", elle permet aussi d'expliquer le point de vue de la Suisse sur des sujets, "tels que sa politique étrangère, sa neutralité et sa politique des sanctions".

Contenu Sponsorisé
 
 
 
 
 
 

Neutralité

Si la Suisse a pris fait et cause pour l'Ukraine après l'attaque de la Russie, la conférence de Lugano est "compatible" avec la neutralité, car elle porte sur l'avenir du pays, estime M. Bideau. "Il ne s'agit pas de discuter de questions militaires, mais de soutien à l'Ukraine dans la reconstruction civile et le processus de réforme", dit-il.

Quant au fait que la Suisse applique les sanctions contre la Russie, cette décision, si elle "la rend crédible et respectable auprès des pays qui partagent des valeurs similaires [...] il faudra voir ce qui se passe pour la Suisse après le conflit ou lors d'un cessez-le-feu", remarque le directeur de Présence Suisse.

Il se dit toutefois "convaincu" que la Suisse va garder son image de "leader mondial" pour la promotion de la paix et les bons offices. "Nous en avons les moyens et les compétences".