Des compagnies britanniques telles que British Airways ou Easyjet ont récemment annoncé des cures d'amaigrissement de leurs programmes de vols cet été, pour limiter le chaos dans les aéroports britanniques, particulièrement marqué pendant les longs week-ends du printemps.
"Nous examinerons les changements de planning des compagnies aériennes (...) et leur demanderons de prendre des mesures supplémentaires si nécessaire", a ainsi prévenu le directeur général d'Heathrow John Holland-Kaye dans un communiqué.
L'aéroport a connu "l'équivalent de 40 ans d'augmentation (du nombre de passagers) en seulement 4 mois", a-t-il ajouté. Conséquence: "nous avons vu récemment des moments où la demande dépasse la capacité de l'aéroport, des compagnies aériennes et des prestataires de services au sol".
Les compagnies aériennes et les aéroports britanniques, qui avaient licencié des milliers de personnes au plus fort de la pandémie, peinent à recruter, et ont connu des semaines difficiles, avec des files d'attente à rallonge et des centaines de vols annulés.
British Airways, dont Heathrow est la principale base et qui avait supprimé quelque 10.000 emplois pendant la pandémie, avait allégé son programme de vols depuis plusieurs mois. La compagnie a annoncé mercredi annuler 10.300 vols supplémentaires d'ici fin octobre.
Le gouvernement britannique a récemment assoupli les règles régissant les créneaux de décollage et d'atterrissage cet été, pour permettre aux compagnies d'adapter leur planning de vol, sans pour autant perdre leurs droits pour la saison suivante.
La compagnie aérienne britannique à bas prix Easyjet, qui avait elle aussi dû annuler de nombreux vols ces derniers mois, a elle aussi réduit sa capacité de transport cet été.
"La ponctualité des arrivées est (actuellement) très faible en raison des retards dans d'autres aéroports et de la congestion de l'espace aérien à travers l'Europe", aggravant la situation à Heathrow, a relevé l'aéroport lundi dans son communiqué.
Les terminaux de l'aéroport londonien ont vu le nombre de passagers multiplié par près de sept sur un an entre janvier et juin.
Heathrow précise avoir commencé à recruter en novembre et estime qu'il aura d'ici fin juillet autant d'employés dans la sécurité qu'avant la pandémie.