Cet indicateur mesurant les attentes des marchés sur l'évolution de la conjoncture a perdu 25,8 points, à -53,8 points, "légèrement en dessous de sa valeur de mars 2020, au début de la pandémie de coronavirus", a indiqué l'institut ZEW dans un communiqué.

Il atteint son plus bas niveau depuis décembre 2011.

Cette publication est inférieure à ce que prévoyaient les analystes sondés par fournisseur de données financières Factset, qui tablaient sur un ZEW à -38,6 points.

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Pour la zone euro, le ZEW s'effondre à -51,1 points, en baisse de 23,1 points.

La composante du baromètre mesurant la situation actuelle atteint quant à elle -45,8 points, chutant de 18,2 points.

"Les grandes inquiétudes concernant l'approvisionnement énergétique en l'Allemagne (...) entraînent une détérioration considérable des perspectives", commente Achim Wambach, président de l'institut ZEW.

"La hausse annoncée des taux d'intérêts de la BCE et les "nouvelles restrictions liées à la pandémie de coronavirus en Chine" pèsent également, selon l'expert.

L'Allemagne est entrée dans une période d'incertitude lundi, avec le début d'une maintenance du gazoduc Nord Stream, qui fournit du gaz russe à l'Europe.

Le gouvernement craint que Moscou ne reprenne pas les livraisons à la suite de ces travaux, en représailles aux sanctions occidentales contre la Russie. Le gazier russe Gazprom a déjà drastiquement réduit ses flux vers l'Allemagne depuis mi-juin.

Un arrêt total plongerait l'industrie allemande, pilier de la première économie de la zone euro, dans une crise inédite.

La fédération du secteur de la chimie VCI, particulièrement dépendant du gaz, a ainsi alerté lundi sur le risque d'un "infarctus de l'économie allemande".

Environs 35% des importations gazières de l'Allemagne proviennent de Russie, contre 55% avant la guerre. Le chauffage des foyers est toujours assuré à plus de 50% avec du gaz.