Motosuisse évoque une phase de normalisation, après l'engouement dopé par la crise pandémique.

"Nous sommes très satisfaits du niveau actuel des ventes, qui est revenu à celui d'avant la pandémie", a confié vendredi à AWP un porte-parole de la faîtière des importateurs. La contraction du marché concerne essentiellement les motos, où les ventes entre janvier et juin ont diminué de 22,1% par rapport à la même période un an plus tôt à 18'611 engins.

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Plus du quart du recul de près de 5300 véhicules est à attribuer à la catégorie des 125cc, qui avait profité l'année dernière d'un effet lié à une modification pour l'obtention du permis correspondant.

"Les difficultés d'approvisionnement de certains composants électroniques se traduisent par des retards de livraison, en particulier dans les modèles haut de gamme", a indiqué le communicant de Motosuisse. Les ventes de cylindrées comprises entre 500 et 1000cc ont également fortement diminué, selon les statistiques publiées par l'association.

Exception électrique

Dans le segment des scooters, quelque 10'600 unités ont été écoulées depuis le début de l'année, à peine 2,4% de moins qu'au cours des six premiers mois de 2021. Exception notable, la catégorie des véhicules électriques a vu ses ventes progresser à 300 unités (+26,6%).

Au palmarès des constructeurs, tous segments confondus, le japonais Yamaha reste en tête malgré une baisse de plus de 2000 unités vendues (-27,8% à 5267), loin devant son compatriote Honda, dont les volumes sont restés quasiment stables à 4275 pièces. L'italien Vespa complète le podium avec 2632 scooters écoulés (-6,4%).

Pour la suite des opérations, la situation du marché reste incertaine, "en raison notamment de l'inflation et de la guerre en Ukraine, qui tend à inhiber les achats liés aux loisirs, où la moto figure en bonne place", fait valoir le porte-parole de Motosuisse.

Et les amateurs de deux-roues seront sans doute appelés à débourser plus pour assouvir leur passion. "Compte tenu de l'augmentation des prix des transports, des matières premières et de l'énergie, les hausses de prix seront également inévitables dans le secteur des motos", prévient le responsable, même s'il est actuellement encore difficile d'en évaluer l'ampleur.