Dans un document judiciaire cité par les médias américains, les avocats du patron de Tesla accusent le conseil d'administration (CA) de Twitter de vouloir expédier l'affaire. Le CA a lancé des poursuites mardi contre Elon Musk, pour le forcer à racheter la plateforme selon les termes convenus avec lui fin avril, qui valorisaient le groupe californien à 44 milliards de dollars.
Les dirigeants voudraient que le procès s'ouvre en septembre, afin de ne pas faire durer la période d'incertitude qui paralyse en partie l'entreprise. Le multimilliardaire a lui demandé à ne pas commencer avant le 13 février, étant donnée la complexité des éléments à examiner. Sollicité par l'AFP, l'avocat d'Elon Musk n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Il s'était contractuellement engagé fin avril à acquérir Twitter, avant d'annoncer unilatéralement la semaine dernière qu'il mettait fin à l'accord, parce que le CA n'aurait pas fourni des informations fiables sur le nombre de faux comptes actifs sur le réseau.
"Mauvaise foi"
Ses avocats assurent que le procès va nécessiter d'analyser "des montagnes de données" pour prouver, comme l'affirme Elon Musk, que la plateforme est truffée de comptes inauthentiques, de comptes automatisés et de spams, bien au-delà de la proportion des 5% indiquée par l'entreprise. Dans sa plainte, Twitter a accusé le fantasque patron "d'hypocrisie" et de "mauvaise foi".
"Il a prétendu 'suspendre' l'accord en attendant de satisfaire des conditions imaginaires, failli à son obligation de trouver des financements (...) enfreint son devoir de réserve (et) utilisé des informations confidentielles à de mauvaises fins", ont énuméré les avocats de la société. "Twitter a subi et va continuer à subir des dommages irréparables à cause de ces infractions".
Une audience préliminaire doit avoir lieu mardi devant un tribunal spécialisé en droit des affaires dans le Delaware (est des Etats-Unis).