La dégradation des conditions macroéconomiques, géopolitiques et sanitaires n'a eu jusqu'à présent qu'un impact limité, constate mardi la Fédération horlogère (FH) dans un communiqué.
Entre janvier et juin 2022, les exportations de montres ont crû de 11,9% sur un an à 11,9 milliards de francs. Sur cette hausse, 70% sont dus aux montres mécaniques en métaux précieux et en acier. On constate aussi une progression significative du nombre absolu de pièces exportées.
La Fédération horlogère reste optimiste pour 2022, avec toutefois quelques bémols en raison de facteurs négatifs comme la difficulté de s'approvisionner en matières premières ou en équipements, les coûts de l'énergie et de transports, les pénuries de main-d'oeuvre et la force du franc.
L'Europe a été le principal débouché, avec une part de 30%, en hausse de 21,9%. L'Espagne a enregistré la plus forte progression, de 41,8% à 221,8 millions de francs, derrière la France, avec un bond de 36,5% à 573,3 millions. Les Etats-Unis ne sont pas en reste, avec une hausse de 31,4% à 1,86 milliard.
En Chine en revanche, les exportations de montres ont chuté de 26,3% à 1,12 milliard. Ce chiffre est cependant supérieur au niveau d'avant la pandémie, relève la FH. A Hong Kong, elles ont baissé de 11,5% à 973 millions.
En Russie enfin, les envois se sont effondrés de 64,3% sur l'ensemble du semestre et de 98,3% depuis le début du conflit en Ukraine. Sur le résultat général cependant, l'impact négatif n'est que de 0,7%.
Par catégorie de prix, les montres de plus de 3000 francs ont assuré l'essentiel de la croissance en valeur, avec une hausse de 15,5%. Les montres valant entre 500 et 3000 francs ont progressé de 6%, le segment 200-500 francs se contractant de 16,8%.