"Gazprom a rempli, continue de remplir et remplira pleinement ses obligations, si quelqu'un en a besoin", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse après des pourparlers à Téhéran.
"Il ne fait aucun doute que nos partenaires rejettent ou essayent de rejeter toutes leurs propres erreurs sur la Russie et Gazprom", a-t-il ajouté, affirmant que les Européens avaient parié sur des "sources d'énergie non traditionnelles".
"Gazprom est prêt à pomper autant que nécessaire", a-t-il poursuivi. Si les Occidentaux sont en difficulté, c'est, selon lui, parce qu'ils ont pris des sanctions contre Moscou et "fermé" des canaux de livraison d'hydrocarbures.
Turbine au Canada
Gazprom a réduit ces dernières semaines de 60% les livraisons de gaz via Nord Stream, arguant de l'absence d'une turbine Siemens, en maintenance au Canada. Cette décision a été dénoncée comme "politique" par le gouvernement allemand, l'estimant motivée par une volonté de peser sur les Occidentaux dans le conflit en Ukraine.
Mardi, M. Poutine a affirmé que Gazprom n'avait pas encore reçu "les documents officiels" pour faire venir cette turbine du Canada.
Le géant gazier russe Gazprom a invoqué la "force majeure" pour s'exonérer de sa responsabilité vis-à-vis des baisses massives de ses livraisons de gaz à l'Europe. Invoquer "l'état de force majeure" permet de libérer une entreprise de ses obligations contractuelles en l'exonérant de toute responsabilité juridique.