Le trafic a été multiplié par plus de cinq sur un an, à 45,5 millions de passagers transportés. Mais le résultat reste encore nettement inférieur aux 243 millions d'euros de bénéfice nets publiés par la compagnie pour son premier trimestre 2019/2020, soit avant la pandémie, à cause notamment de prix des billets plus faibles.
"Alors que le trafic s'est fortement redressé", rebondissant même au-delà de ses niveaux prépandémie, "l'invasion de l'Ukraine par la Russie en février à pesé sur les réservations et les tarifs" lors des vacances de Pâques, a déploré le patron de la compagnie "low cost", Michael O'Leary, cité dans un communiqué.
La compagnie précise être "protégée contre la montée en flèche du coût du carburant", tiré notamment par la guerre en Ukraine, car elle a couvert 80% de ses achats de kérosène pour l'exercice en cours.
Mais la reprise du transport aérien "reste fragile" et si le taux de vaccination contre le Covid, élevé en Europe, est source d'espoir, "nous ne pouvons ignorer le risque de nouveaux variants" à l'automne prochain, prévient la compagnie, encore échaudée par l'apparition d'Omicron en novembre dernier.
En raison d'une accumulation d'incertitudes tant sanitaires que géopolitiques, entre autres, Ryanair estime qu'il est trop tôt pour faire des prévisions de bénéfices pour son exercice complet.
La compagnie estime aussi que sa stratégie de négocier des réductions de salaires avec les syndicats pour traverser la crise sanitaire lui permet de disposer aujourd'hui du personnel nécessaire là ou des concurrents, qui avaient massivement licencié, peinent à recruter pour absorber la reprise du trafic.
La compagnie précise négocier avec les syndicats depuis le printemps pour restaurer les salaires au fil de la reprise, ajoutant avoir trouvé des accords en ce sens avec les organisations représentant 80% des pilotes et 70% du personnel de cabine.
Ce qui n'a pas empêché l'activité de Ryanair d'être perturbée ces dernières semaines par des grèves pour de meilleures conditions de travail et salaires dans plusieurs pays, en particulier en Belgique et en Espagne, même si la compagnie a minimisé l'impact de ces mouvements.