Le groupe allemand, né de la scission de Daimler en Mercedes-Benz d'un côté et Daimler Truck de l'autre, prévoit désormais un bénéfice d'exploitation (Ebit) "légèrement supérieur" à l'année précédente, alors qu'il annonçait jusqu'ici un résultat stable.
Il table par ailleurs sur une marge d'exploitation ajustée entre 12% et 14% pour son activité automobile, contre 11,5% à 13% précédemment.
Pour cette branche phare "Mercedes-Benz Cars", l'Ebit a progressé de 26% à 3,8 milliards d'euros, aidé par des ventes de modèles plus chers -- tirant vers le haut la marge d'exploitation ajustée: 14,2% pour la période d'avril à juin, soit 1,4 point de plus qu'en 2021.
Cette meilleure rentabilité a permis au groupe de compenser la baisse de 7% des ventes de voitures --pour un nombre stable d'utilitaires vendus-- puisque le chiffre d'affaires du groupe progresse de 7% à 36,4 milliards d'euros.
Au premier semestre, le bénéfice net du groupe a atteint 6,8 milliards d'euros, une hausse de 3% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 71,3 milliards (+6%).
"En se concentrant sur les voitures de luxe du haut de la gamme, les véhicules électriques, les minibus premium et la discipline sur les coûts, il a été possible de compenser la hausse des prix des matières premières et la baisse des ventes due à la pénurie de semi-conducteurs", explique le groupe dans un communiqué.
La marge ajustée de Mercedes-Benz Cars a atteint 14,2% au deuxième trimestre et 15,3% sur les six premiers mois. Côté utilitaires et vans, elle est de 10,1% pour avril à juin et de 11,3% au premier semestre.
Mercedes-Benz est "plus résistant" face aux "défis macroéconomiques et géopolitiques de plus en plus complexes", note le patron Ola Källenius, exprimant son "optimisme" au regard de la "forte demande de (ses) clients dans le monde".
L'entreprise dit par ailleurs "chercher activement des solutions pour réduire la consommation de gaz ou remplacer entièrement" cette source d'énergie sur fond d'incertitudes d'approvisionnement de l'Allemagne par la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine.
La baisse de la consommation pourrait atteindre sous certaines conditions 50% en Allemagne, ajoute le groupe.