Ce bénéfice a été réalisé en dépit d'une nouvelle provision de 3,5 milliards de dollars liée à l'impact potentiel des sanctions internationales sur la valeur de sa participation dans le groupe russe Novatek, a indiqué le groupe dans un communiqué jeudi.
Hors ces éléments exceptionnels, le résultat net ajusté atteint 9,8 milliards de dollars sur le trimestre, contre 3,5 milliards un an plus tôt. Sur le semestre, il atteint 18,8 milliards, quasiment triplé par rapport au premier semestre 2021.
"Les effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur les marchés énergétiques se sont poursuivis au deuxième trimestre, les prix du pétrole dépassant les 110 dollars le baril en moyenne sur le trimestre", a commenté le PDG Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué.
Cette flambée sur les marchés profite à l'ensemble du secteur pétrolier et gazier dans le monde. Shell a ainsi dévoilé jeudi un bénéfice net multiplié par cinq au deuxième trimestre, à 18 milliards de dollars.
En France, ces bénéfices ont alimenté un débat sur l'opportunité de les taxer. L'Assemblée nationale a toutefois rejeté de peu samedi l'idée d'une taxe sur les "superprofits" ou "bénéfices exceptionnels" des grandes multinationales - notamment pétrolières - malgré les protestations de la gauche et de l'extrême droite.
A la place, Totalénergies a annoncé une remise de 20 centimes par litre de carburant à la pompe à partir de septembre.