En cas de manque de gaz, la Suisse serait touchée sur les flux d'importation et a tout intérêt à s'accorder avec l'Union européenne (UE), a expliqué la ministre suisse de l'énergie dans l'émission "10vor10" de la télévision publique alémanique SRF.
Mardi, les Etats membres de l'UE se sont mis d'accord sur un plan d'urgence visant à réduire la consommation de gaz au cas où la Russie arrêterait ses livraisons de gaz. Le plan prévoit de réduire volontairement la consommation nationale de 15% entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023.
Contribution suisse
Interrogée sur la participation de la Suisse à cette réduction de consommation de 15%, Mme Sommaruga a répondu: "C'est le Conseil fédéral qui décidera". Il est important de montrer à l'UE que la Suisse apporte, elle aussi, sa contribution, a-t-elle ajouté.
Selon la socialiste bernoise, l'exécutif fédéral doit aussi décider si des concessions sont possibles pour les entreprises qui émettent plus de CO2, en raison de l'utilisation de pétrole au lieu du gaz. "Pour la sécurité de l'approvisionnement énergétique en hiver, de nombreux Etats doivent faire des choses qu'ils préféreraient ne pas faire", a-t-elle lâché.
La Confédération met actuellement au point, en collaboration avec l'économie et l'industrie, une campagne sur les économies d'énergie, a indiqué la conseillère fédérale. Cette campagne doit montrer ce que chacun peut faire pour économiser de l'énergie à l'approche de l'automne et de l'hiver, a-t-elle poursuivi. "Avec la hausse des prix, les économies d'énergie sont dans l'intérêt de tout le monde".