Ce résultat, publié vendredi, est supérieur au consensus des analystes du fournisseur d'informations financières Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 3,31 milliards d'euros.
Le chiffre d'affaires du groupe italien a bondi de 94% à 31,55 milliards d'euros, un résultat là aussi nettement supérieur aux attentes des analystes.
Le bénéfice net ajusté - un indicateur scruté de près par les marchés car il exclut des éléments exceptionnels - a atteint 3,80 milliards d'euros.
Le bénéfice opérationnel ajusté (Ebit) a plus que doublé à 5,84 milliards d'euros, grâce à "l'environnement favorable des prix des matières premières et aux fortes marges de raffinage", commente le groupe dans son communiqué.
Eni a profité comme l'ensemble du secteur de l'envolée des cours des hydrocarbures, liée à la reprise de l'économie mondiale après la levée des restrictions sanitaires dues à la pandémie de coronavirus et à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Seule ombre au tableau, la production d'hydrocarbures d'Eni a reculé de 1% à 1,57 million de barils par jour (mbj) au deuxième trimestre.
Ses concurrents aussi ont affiché des profits insolents: le français TotalEnergies a ainsi aligné un résultat net de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, le britannique Shell a engrangé 18 milliards de dollars et le norvégien Equinor a frôlé les 6,8 milliards de dollars.
Quant aux perspectives pour 2022, le groupe a confirmé son objectif de bénéfice opérationnel ajusté (Ebit) d'"au moins" 1,2 milliard d'euros, qu'il avait relevé en avril.
La production d'hydrocarbures d'Eni est attendue à 1,67 million de barils par jour sur l'année.
Eni avait dégagé en 2021 un bénéfice net de 5,82 milliards d'euros, après avoir essuyé une perte abyssale de 8,63 milliards d'euros en 2020, année chahutée par la pandémie de Covid-19.