Ce résultat, publié mardi, a dépassé les prévisions des analystes qui tablaient en moyenne sur 1,33 milliard d'euros, selon le consensus compilé par Generali.
L'assureur a passé au premier semestre des provisions de 138 millions d'euros (134,6 millions de francs) dues aux risques liés à la Russie, un pays où le groupe diminue progressivement sa présence en raison de l'invasion de l'Ukraine.
Des provisions de 97 millions d'euros ont été inscrites au titre des placements à revenu fixe en Russie et 41 millions d'euros sont dus à sa participation dans l'assureur russe Ingosstrakh.
Sans ces provisions, le bénéfice net aurait été stable à 1,54 milliard d'euros, précise Generali.
Le groupe a enregistré un bénéfice opérationnel en hausse de 4,8% à 3,14 milliards d'euros, dépassant là aussi les attentes des analystes qui prévoyaient 2,96 milliards d'euros.
Le bénéfice opérationnel a été soutenu par la croissance des segments assurance-vie (+17,1%) et dommages (+3%). La gestion d'actifs a connu une baisse de 3,3%, dans un contexte de volatilité sur les marchés financiers.
L'entrée de primes brutes, l'équivalent du chiffre d'affaires, a augmenté de 2,4% à 41,88 milliards d'euros, tirée par le segment dommages (+8,5%).
"La solide performance de Generali" démontre que la mise en oeuvre de son plan stratégique est "le bon moyen d'assurer une croissance durable", dans un "contexte géopolitique et macroéconomique de plus en plus incertain", a commenté son PDG Philippe Donnet.
Objectifs confirmés
Le groupe a confirmé les objectifs de son plan stratégique, dont une hausse du bénéfice par action de 6 à 8% par an et des dividendes cumulés de 5,2 et 5,6 milliards d'euros sur la période 2022-2024.
S'y ajoute un rachat d'actions portant sur 500 millions d'euros prévu en 2022, dont le coup d'envoi aura lieu mercredi.
Le ratio économique de solvabilité du troisième assureur européen en termes de capitalisation boursière s'est établi à 233% fin juin, comparé à 227% fin 2021.
Generali avait annoncé début mars son retrait graduel de la Russie, avec notamment la fermeture de sa représentation à Moscou.
Le groupe s'est retiré du conseil d'administration d'Ingosstrakh, dont il détient cependant toujours une participation de 38,5% qu'il considère désormais comme "gelée".