M. van Houten, qui devait quitter en avril prochain la tête de Philips après 12 ans à son poste, cèdera sa place le 15 octobre à Roy Jakobs, l'actuel superviseur de cette gigantesque opération de rappel qui a déjà coûté des centaines de millions d'euros.
Le conseil de surveillance de Philips et le patron sortant du groupe "sont tombés d'accord qu'avec la fin de son troisième mandat en vue, l'heure était propice à un changement de direction", selon le communiqué diffusé par le groupe.
Frans van Houten s'est dit "fier" d'avoir notamment conduit depuis 2010 la diversification de Philips pour en faire "une des plus grandes entreprises de technologies de santé au monde", mais il a convenu que "beaucoup reste à faire" pour permettre au groupe basé à Amsterdam de "surmonter les revers actuels et les conditions de marché défavorables".
Depuis juin 2021, Philips a été contraint d'engager à l'échelle internationale une campagne massive de rappel de plusieurs modèles défectueux de respirateurs utilisés notamment par des patients souffrant d'apnée du sommeil.
Les appareils concernés contiennent une mousse insonorisante, dont se détachent des particules pouvant provoquer irritations et maux de tête si elles sont inhalées ou ingérées. Le groupe a aussi évoqué un risque "potentiel" de cancers à long terme.
A ce jour, Philips a dû provisionner près de 900 millions d'euros pour financer l'opération, qui a aussi contribué aux pertes financières nettes affichées par le géant néerlandais.