"En raison des incertitudes qui pèsent sur l’économie et la géopolitique mondiales, de même que des risques liés à l’évolution de la pandémie, les organisateurs ont décidé de se concentrer exclusivement en 2023 sur la planification de l'événement à Doha", explique Maurice Turrettini, Président de la fondation du Salon international de l'automobile de Genève, cité dans un communiqué.
Cette décision, prise par les membres du Comité et du Conseil de la fondation lors d'une réunion jeudi à Berne, a été adoptée pour ne pas mettre en péril la manifestation et la viabilité économique de la fondation. "L'impact est moindre en prenant la décision maintenant que plus tard", relève le directeur général du Geneva International Motor Show (Gims), Sandro Mesquita, lors d'un entretien avec Keystone-ATS.
Risques trop importants
Des nouveautés n'étaient pas encore disponibles pour la prochaine édition et en conséquence de la mauvaise conjoncture, il y a eu moins d'inscriptions pour 2023, explique M. Mesquita. "En ces temps incertains, de nombreuses marques ne sont pas en mesure de s'engager à participer à un salon en Europe en hiver".
"Le format développé et le projet pour Genève ont été très bien accueillis. Mais en fin de compte, les risques étaient bien trop importants", précise M. Turrettini. Pour Sandro Mesquita, il est essentiel, pour des questions de réputation, d'offrir un salon qui réponde aux attentes des visiteurs et qui propose la même tenue que d'habitude, ce qui n'était pas possible l'an prochain.
Pas encore de décision pour 2024
Le salon de Genève devait initialement se tenir du 14 au 19 février 2023 à Palexpo. La première édition à Doha, au Qatar, aura lieu en novembre 2023. "Notre plateforme de Doha présente le plus grand potentiel de succès l'an prochain. Son format, permettant notamment de mettre les véhicules en action, répond à une demande des marques", note M. Mesquita. L'événement est prévu tous les deux ans.
Sandro Mesquita souligne qu'aucune décision n'a encore été prise pour l'édition de 2024 à Genève. "Les premiers échos sont toutefois rassurants et la tendance positive. On attend une reprise plus intéressante pour le secteur automobile pour fin 2023/début 2024", conclut-il.