Dans une étude présentée vendredi, les experts de Credit Suisse constatent que le taux d'inflation a dépassé pour la première fois en juin et juillet les 3%, un niveau inédit depuis la crise financière il y a quatorze ans. Sur les deux mois considérés, le renchérissement a ainsi dépassé leurs attentes.
La hausse continue des prix de l'énergie - aggravée par la sécheresse en Europe, qui a fait grimper les coûts de transport des produits pétroliers sur le Rhin - a représenté le principal moteur du renchérissement. Les pressions inflationnistes se sont en outre étendues à d'autres secteurs, ce qui a conduit la banque à revoir ses prévisions à la hausse.
Moins de pressions inflationnistes attendues à l'avenir
Evoquant les prochains moins, les économistes de la banque aux deux voiles estiment que cette pression inflationniste devrait quelque peu fléchir à la faveur de facteurs saisonniers. Et la hausse des prix devrait ainsi ralentir, reflet en particulier d'un coût moindre pour les produits alimentaires, les importations de fruits et légumes moins chères remplaçant l'onéreuse production nationale.
De plus, les problèmes relevant des chaînes d'approvisionnement mondiales tendent à être résolus. Enfin, le ralentissement des prix devrait bénéficier du ralentissement de la croissance économique en Suisse.